Avec la fraîcheur printanière, la vigne a démarré lentement. Mais, fin mai, avec le retour du beau temps, elle a rattrapé son retard.
Cette année, les vignerons n'ont pas eu à se presser pour faire les travaux d'ébourgeonnage et d'épamprage. Du fait de la relative fraîcheur de la mi-mai, la vigne a poussé lentement, ce qui leur a permis de bien fignoler les différentes opérations.
Dans le Jura, la vigne a végété au démarrage. De petits dégâts de gel de printemps et les attaques d'excoriose l'ont affaiblie. Mais, début juin, elle avait meilleure allure. Même constat en Savoie et dans le Muscadet où certaines vignes un peu jaunâtres retrouvaient leur couleur verte avec le retour du beau temps. Les fortes chaleurs de la fin mai ont bien accéléré la pousse. En Bourgogne, en l'espace de quelques jours, trois nouvelles feuilles étaient apparues et début juin, les premières fleurs étaient visibles. Dans le Val de Loire, l'allongement des rameaux a atteint 20 à 30 cm en une semaine, ce qui les a rendus cassants.
Dans la plupart des régions, au début du mois de juin, les stades phénologiques étaient ceux d'une année normale, avec un profil similaire à 2004. La floraison avait débuté dans le Vaucluse, le Gard, les Pyrénées-Orientales, l'Aude, l'Hérault, le Bordelais et le Bergeracois. En Ardèche, les conseillers craignaient une hétérogénéité, mais les stades se sont reserrés. A Buzet où la floraison était en cours, tous les cépages étaient au même stade, ce qui laisse présager une récolte groupée.