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Midi : les ventes de raisin sont en recul

La vigne - n°168 - septembre 2005 - page 0

Les prix constatés par les courtiers sont en net repli par rapport à l'an passé. Cela s'explique par une pléthore de vendeurs et des acheteurs prudents.

Par rapport à l'an passé, les prix baissent de 20 % pour le cabernet, 25 % pour le merlot et 36 % pour le chardonnay . Malgré cela, Jean Gauget, président du Syndicat des producteurs de raisins du Languedoc, rappelle que ' le marché du raisin n'est pas aussi catastrophique que celui du vin en vrac, lors de la dernière campagne '. Il note que cette année, ' il y a eu plus de vendeurs de raisins. Les acheteurs ont pu faire jouer la concurrence '. Des propos confirmés par le courtier Pierre Passerieux : ' Les vendeurs étaient pléthores, tandis que les acheteurs sont restés prudents, voire en recul par rapport à l'an dernier. Skalli, a par exemple, fermé son site de vinification d'Aubian, dans l'Hérault. ' Plusieurs sources font état de producteurs coincés par d'importants stocks de vin. Faute de place, ils ont dû vendre en raisin. En août, les négociants avaient fait savoir au syndicat des producteurs qu'ils cherchaient en priorité de la syrah, du viognier et du sauvignon. Les volumes d'achat des autres cépages rouges sont en retrait. Pierre Passerieux observe que ' deux opérateurs de taille moyenne ne sont pas intervenus sur ce marché ' .
A l'inverse, les volumes d'achats de raisins blancs se maintiennent. Le chardonnay accuse un fort recul en prix, mais ' il était monté haut ces dernières années '. Le sauvignon baisse moins que les autres blancs, car les négociants ont manqué de ce cépage. ' La demande a été assez forte dès la mi-août ' , constate Pierre Passerieux. C'est d'ailleurs le seul que Jean-Pierre Malis, exploitant à la tête d'une centaine d'hectares à Marseillette (Aude), a vendu en raisin : ' J'ai contracté pour le même volume que l'an passé, mais avec une baisse de prix d'environ 8 %. Les propositions que j'ai eues pour mes merlots, cabernets et chardonnays n'étaient pas satisfaisantes. J'ai préféré les vinifier. ' Une chose est sûre, seuls ceux qui avaient les moyens de vinifier ont pu refuser les offres trop basses !

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