Les conditions climatiques ont engendré une augmentation rapide des degrés. A la veille des vendanges, dans tous les vignobles, techniciens et vignerons s'attendaient à un superbe millésime.
Début septembre, le millésime 2005 se présentait sous les meilleurs auspices. Dans beaucoup de régions, le bon état du feuillage et l'absence de gros coup de chaleur, en août, ont engendré une accumulation régulière des sucres. La semaine du 29 août, les choses se sont même accélérées : il a fait plus de 30°C : ' On a gagné 1°5 ', expliquait Michel Badier, de la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher. En Alsace, entre le 18 et le 30 août, les degrés ont augmenté de 1°5 en moyenne, voire de 2 à 2,5 selon les cépages. Mais dans cette région, la chaleur a fait quelques dégâts d'échaudage sur les raisins non protégés côté sud. Dans le vignoble de Sancerre, ' on est en moyenne à 10°5 et on a déjà des parcelles à 12. C'est énorme pour un 1 er septembre ', constatait François Dal, de la Sicavac. Parallèlement, l'acidité a chuté rapidement. Elle est passée de 10,2 à 7 g/l de H 2SO4 en une semaine.
En Bourgogne, les petites pluies de la fin août ont été bénéfiques, et ont compensé les effets de la sécheresse. En Côte-d'Or, le feuillage était parfois grillé aux trois quarts. Les baies commençaient à se rider. Dans les vignobles du Sud, le stress hydrique a ralenti la maturation dans certaines parcelles. Dans les autres vignes, l'évolution a été correcte et les techniciens se félicitaient des bons équilibres sucre-acide.