'Nous sommes favorables à la fixation d'un prix minimum à l'achat de vin, déterminé par les interprofessions qui le souhaitent, pour une durée maximum de six mois. Une telle mesure permettrait d'endiguer la spirale de baisse des prix dans laquelle nous sommes, et qui pénalise toute la filière. Je pense notamment aux contrats de partenariat entre les négociants et les producteurs. Les écarts entre le prix minimum prévu dans les accords et celui du marché deviennent tels que des acheteurs vont être obligés de dénoncer leurs accords pour rester compétitifs.
Le prix minimum permettrait de fixer un prix plancher au-dessous duquel on ne pourrait pas descendre. Cela gèlerait la situation, le temps de mettre en application les textes juridiques nécessaires à l'adaptation de notre offre. Notre réglementation actuelle ne nous permet pas de répondre correctement aux besoins du marché. Je pense, par exemple, à la possibilité d'augmenter les rendements pour produire dans des conditions économiques viables des raisins utilisables pour des produits de commodité comme les moûts concentrés, les bases mousseux ou les brandies. Aujourd'hui, pour ces produits, nous nous approvisionnons en Espagne, car il n'en existe pas en France en quantités suffisantes ! Je pense aussi à l'assemblage des vins de pays agréés de régions différentes, pour permettre la création de marques françaises internationales. '