Le Comité national de l'Inao de septembre a limité la chaptalisation à 1°5 pour 2005. Les viticulteurs l'ont peu utilisée.
Lorsque début septembre, le Comité national de l'Inao a revu à la baisse la quantité de sucre autorisée pour la chaptalisation, il a provoqué un tollé dans les régions septentrionales. ' Les viticulteurs avaient déjà prévu leurs stocks de sucre ', explique Jean-Louis Leymarie, oenologue au Laboratoire conseil oenologie dans le Muscadet. ' Ils le garderont pour une prochaine fois ', ironise Christophe Coupez, au Centre oenologique de Pauillac (Médoc). Globalement, les viticulteurs n'ont pas eu besoin de chaptaliser cette année. La nature y avait pourvu.
En Bourgogne, les degrés naturels oscillent entre 11,5 et 13 % vol. En Beaujolais ou en Touraine, ils sont élevés. ' On dépasse les 12 % vol ', constate Francis Duval-Arnould, au laboratoire Litov, à Saumur (Maine-et-Loire). A Sancerre, ' il y a autant de sucre, voire plus qu'en 2003 ', note Bertrand Daulny, à la Sicavac. Le Bordelais et le Bergeracois se passeront aussi de sucre cette année. En Savoie, les cépages précoces ont pu être ramassés à de très belles maturités. ' La roussanne dépassait couramment les 14 % vol. naturels, s'enthousiasme Pascal Paget, de la station oenologique de Savoie. Pour les cépages tardifs, il faudra peut-être chaptaliser un peu si le froid bloque la maturation. ' Dans le Jura, les derniers raisins rentrés fin septembre atteignaient allègrement 13°5, voire 14° potentiels.