La Cnaoc bataille contre l'accord sur le commerce du vin, signé entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Elle a obtenu le soutien de l'Association nationale des élus du vin.
La Cnaoc n'en démord pas : l'accord signé le 14 septembre dernier entre l'Union européenne et les Etats-Unis sur le commerce du vin est inacceptable. Il autorise le mouillage, pratique interdite dans l'Union. Mais surtout, il permet aux Américains de continuer à produire des champagnes ou des chablis californiens. ' Ce texte est pire que la situation actuelle, car il reconnaît des usurpations d'appellation ', tempête Pascal Bobillier-Monnot, directeur de la Cnaoc. La Fédération des syndicats de défense des AOC l'a fait savoir aux élus des régions viticoles, afin qu'ils interpellent le gouvernement.
Le 4 octobre, Roland Courteau, sénateur socialiste de l'Aude, demande au ministre de l'Agriculture que la France refuse de signer l'accord. Le 19 octobre, à l'Assemblée nationale, Jacques Bascou, député socialiste de l'Aude, interroge Christine Lagarde, ministre au Commerce extérieur. ' Répondrez-vous aux demandes des producteurs et des organisations qui ne souhaitent pas la ratification de l'accord ? ' Le 27 octobre, l'Association nationale des élus du vin (Anev) dénonce les concessions trop larges faites aux Etats-Unis. Elle annonce que Philippe Martin, son coprésident, député UMP de la Marne, prépare un rapport sur l'accord qu'elle souhaite voir débattu au parlement.
Début novembre, la Cnaoc savourait ces soutiens. Elle exigeait ' qu'au minimum, les semi-génériques (champagne ou chablis californiens) soient retirés de l'accord ' afin ' d'en revenir à la situation actuelle '. Le Conseil des ministres européens devrait ratifier le texte définitif le 19 décembre.