Les Fraudes exigent désormais l'application stricte du décret du pineau des Charentes, qui stipule que ' le cognac utilisé pour le mutage doit provenir de l'exploitation '. Or, 10 % des viticulteurs produisant 15 000 hl ne possèdent pas leur propre alambic. Ils amènent leurs vins chez des distillateurs, qui les assemblent avec d'autres. Ils récupèrent donc des eaux-de-vie ne provenant pas de leur exploitation. Les Fraudes menacent de sanctions ceux qui continuent de travailler ainsi. Pour satisfaire l'administration, le syndicat propose que les viticulteurs distillent chez des voisins possédant un alambic. Cette fois, ce sont les Douanes qui refusent pour des raisons compliquées de statut des distillateurs et d'autorisations de distiller. ' J'ai écrit au ministre de l'Agriculture pour lui demander d'harmoniser les deux discours, confie Christian Baudry, président du Comité national du pineau des Charentes. Ou nous suivons les Douanes, et les Fraudes nous laissent continuer à travailler comme avant, ou nous suivons les Fraudes, et les Douanes acceptent la distillation chez un voisin. ' La réponse du ministre est attendue avec impatience. Un ministre qui, par ailleurs, fut député d'une circonscription qui recense 50 % des intéressés...