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archiveXML - 2005

La petite appellation Bugey se porte bien

La vigne - n°171 - décembre 2005 - page 0

Dans un contexte de crise, la petite appellation Bugey (500 ha, 30 000 hl de production) maintient ses ventes. ' Cela tient pour partie à notre encépagement, annonce Jacques Duport, président du syndicat. Nous produisons 60 % de blancs et 40 % de rouges. De ce fait, nous subissons moins les difficultés qui touchent surtout les rouges. Au sein des blancs, un tiers sont des effervescents, élaborés selon la méthode ancestrale. ' Les bulles de Bugey rencontrent un succès important. Le cru Cerdon, un rosé, fait l'objet d'une demande croissante. ' Il le doit à son faible degré d'alcool (6 à 8°) et à sa couleur ', poursuit-il.
L'appellation, classée VDQS (vin délimité de qualité supérieure), profite aussi de sa situation géographique. ' Nous avons la chance d'être à proximité de grands bassins de consommation, comme Lyon et Genève ', continue le président. D'ailleurs, c'est dans la capitale de la région Rhône-Alpes que le syndicat conduit ses opérations de promotion. Tous les deux ans, il choisit un arrondissement pour y présenter sa gamme de vins.
La clientèle particulière reste la cible prioritaire : les ventes au caveau et par correspondance représentent 65 % des débouchés de l'appellation. Cela nécessite une forte implication de la part des producteurs. ' Notre caveau est ouvert sept jours sur sept ', signale Eric Angelot, l'un des rares vignerons à posséder plus de 20 ha. Depuis 1996, ce domaine organise tous les ans une journée portes ouvertes, à laquelle sont conviés tous les clients de son fichier. Une pratique courante dans le vignoble.
Seules les exploitations les plus importantes - elles sont moins de cinq à dépasser 20 ha - ont diversifié leurs circuits de distribution. ' Nous avons la taille pour nous le permettre ', observe Eric Angelot, parti à la conquête des restaurateurs régionaux. Il a aussi décroché des référencements chez les cavistes, certains supermarchés et supérettes de la région parisienne. A l'échelle de l'appellation, ces différents circuits représentent 30 % des ventes. L'export (5 %) repose aussi sur la dynamique de cette poignée d'exploitations.

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