Lors de ce vingtième Sival, les visiteurs ont découvert un nouveau filtre tangentiel, un système de suivi de la fermentation, ou encore un amortisseur pour tracteur.
L'édition 2006 du Sival s'est déroulée du 18 au 20 janvier, au parc des expositions d'Angers. Plus de 600 exposants étaient installés sur les 30 000 m². Le salon a attiré 23 600 visiteurs, soit 2,34 % de plus qu'en 2005.
Cette année, le Sival était fortement orienté vers les fruits et les légumes. Néanmoins, les viticulteurs ont découvert plusieurs nouveautés. Dans le hall Amphitéa, le groupe Cesbron, basé à Saint-Barthélémy-d'Anjou (Maine-et-Loire), a présenté son système de contrôle des fermentations alcooliques. Il est constitué, d'une part, d'un réfractomètre et d'une mesure de la température. Ces instruments sont soit installés dans la cuve, soit intégrés dans une canne. D'autre part, le système contient un logiciel qui enregistre les mesures sous la forme de deux courbes : l'une suit l'évolution des sucres, l'autre de la température.
Sur demande, un système volumétrique peut également mesurer le taux de CO 2 dégagé. En installation fixe, l'entreprise propose d'intégrer une régulation de la fermentation par la température afin de conserver, par exemple, un taux de sucres résiduels donné. Le prix de l'installation fixe s'élève à 1 500 euros par cuve, avec le circuit de pilotage inclus.
L'entreprise a également exposé un échangeur thermique, nommé Bitume, pour refroidir la vendange ou le moût. Son principal intérêt est d'être modulable : tous ses raccords sont démontables, ce qui permet d'installer le nombre de tubes souhaité. Le diamètre des tuyaux étant de 80, le jus et les baies peuvent y passer. Il est possible de traiter de 100 kg/h à 10 tonnes/h. L'échangeur vaut entre 1 000 et 30 000 euros.
Plus loin, Sartorius, basé à Palaiseau (Essonne), a présenté son nouveau filtre tangentiel, le Sartoflow Viti. Il est constitué de membranes spiralées. Mais contrairement au modèle précédent de la marque, il n'est plus composé que d'un seul module par tube, contre deux auparavant. Selon le revendeur, ses membranes ont une plus grande durée de vie (trois à cinq ans). En outre, le débit est de 30 % supérieur, pour une surface filtrante donnée. Le filtre est disponible pour des débits de 5 à 9 hl/h jusqu'à 60 à 90 hl. Suivant l'équipement, le Sartoflow Viti vaut entre 30 000 et 40 000 euros.
Moreau, du groupe TMS, à Mouzillon (Loire-Atlantique), a exposé son ensemble dégrilleur à racler. Il s'agit d'une cage en Inox, équipée de plusieurs ouvertures et d'une grille en biais sur le dessus. Le but est de faire tomber les effluents de cave sur la grille. Cette dernière récupère les gros déchets. Il suffit ensuite de les ramasser d'un coup de pelle. Les liquides (eau de pluie, eau de lavage...) sont ensuite évacués vers l'une des sorties, suivant leur nature. Avec un caillebotis, cet ensemble vaut 483 euros.
Dans le Grand palais, Actisol a exposé deux nouveaux outils de travail du sol.
Le Culti'Sol est un outil de travail superficiel ou semi-profond. Il est équipé de dents de type chisel ou ailette, avec un système de sécurité non-stop à ressort. L'appareil travaille sur 15 cm de profondeur, et est modulable en largeur. Un rouleau termine l'ensemble pour donner de la stabilité. Il est disponible à partir de 2 535 euros.
Le Combi'Sol, quant à lui, consiste à combiner un décompacteur léger (sabot à ailette, sabot de fissuration ou barre carrelet), avec n'importe quel autre outil interligne, de n'importe quelle marque. Il peut aussi être associé à des acticeps. Le Combi'Sol est disponible à partir de 2 350 euros.
Chez CLM, à Saint-Etienne-de-Fougères (Lot-et-Garonne), on trouvait un amortisseur pour tracteurs, nommé Confort Drive. Il est constitué des masses du tracteur, que CLM relie à un vérin hydraulique, d'une valve particulière et d'une boule d'azote. Ce système s'installe donc à l'avant du tracteur. Lorsque le tracteur est sur route et qu'il sursaute, la masse descend pour compenser le mouvement. Dans le cas inverse, la masse monte. Tout cela permet de stabiliser le tracteur, et évite la rupture de boulons au niveau du pont avant. Le Confort Drive peut être installé sur tous les tracteurs, et vaut entre 1 000 et 1 700 euros.
A l'autre bout du hall, la pépinière Plassier, basée à La Chapelle-Basse-Mer (Loire-Atlantique), a présenté l'Advance Plant. Il s'agit d'un plant de vigne en pot, auquel on rajoute un manchon de protection, dès sa sortie de serre. Le manchon, en plastique souple aéré, de couleur marron, est maintenu par un tuteur. Il est attaché au plant, au-dessus de la greffe par un lien biodégradable. Cette protection évite au plant tout stress lors de sa plantation et fait office d'antirongeurs. Les plants ainsi équipés peuvent être plantés à la main ou à la machine. Ils valent le même prix qu'un raciné.