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Deux tiers des exploitations ne dégagent pas le Smic

La vigne - n°174 - mars 2006 - page 0

La chambre d'agriculture de Bordeaux a examiné les comptabilités de 105 exploitations viticoles de l'Entre-deux-Mers entre 1999 à 2004. Les deux tiers n'ont pas dégagé un Smic brut par travailleur familial en 2003-2004.

Sur cent cinq exploitations viticoles de l'Entre-deux-Mers (Gironde), un quart est en perte de revenus en 2003-2004. La même année, les deux tiers ne dégagent pas un Smic brut par travailleur familial.
Ces données résultent de l'examen des comptabilités par l'Union régionale agricole de Branne-Libourne-Targon. Le résultat courant des exploitations est en chute libre (- 76 %) entre 1999 et 2004. Les plus touchées par cette baisse sont celles qui vendent essentiellement en vrac (- 90 %). Celles qui vendent en bouteilles ont perdu 50 % de résultat. En 2003-2004, elles dégagent tout de même un résultat cinq fois supérieur (1 433 euros/ha) à celui des exploitations qui vendent en vrac (302 euros/ha) ou à une coopérative (305 euros/ha). Les exploitants ont divisé leurs investissements par quatre en six ans. Ils ont réduit leurs coûts de production du raisin (3 750 euros/ha en 2003), mais les rendements et le cours sont aussi en baisse.
La marge commerciale en vrac restera donc négative en 2005-2006 (- 57 euros/tonneau pour le millésime 2005) si le prix moyen se maintient au niveau de 893 euros/tonneau constaté pour le millésime 2004. Hors rémunération de l'exploitant et pour le rendement moyen de 2005 (51 hl/ha), la chambre confirme que le cours doit atteindre 1 000 euros/tonneau pour que la marge devienne positive.

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