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Fierté

La vigne - n°174 - mars 2006 - page 0

Le mercredi 15 février, vers 14 heures, neuf viticulteurs entraient dans la préfecture du Vaucluse pour y être reçus par le préfet. Quatre d'entre eux n'avaient pas de responsabilité syndicale. Leurs représentants les avaient invités à venir raconter à quel point la crise broie leur revenu et affecte leur vie quotidienne. Le second à prendre la parole n'a pas voulu s'étendre là dessus. D'une voix peu assurée, il est allé droit à l'essentiel. Il attend que l'Etat soit aussi fier de la viticulture que de la technologie française. Il espère que le chef de l'Etat ou le Premier ministre le montreront un jour en emmenant avec eux des représentants des appellations lors de leurs voyages officiels. Voilà ce qu'il a dit au préfet. Les milliers de ses collègues qui, ce jour-là, avaient posé leurs sécateurs pour manifester à Avignon (Vaucluse), Nîmes (Gard), Béziers (Hérault) et Narbonne (Aude) l'auraient à coup sûr approuvé. Et non seulement eux, mais toute la viticulture française ! Gageons que le préfet du Vaucluse n'a pas tardé à rapporter ces propos à nos plus hauts dirigeants. Gageons que Dominique Bussereau les a entendus et qu'ils le guident maintenant qu'il prépare son plan de relance. Car si notre viticulture a paru passéiste, présomptueuse, et de peu d'égards envers les torts causés par la consommation excessive, elle ne l'est plus. Réagissant à la tornade qui s'est abattue sur elle, elle tourne le regard vers l'avenir avec créativité et responsabilité. Il est temps que les pouvoirs publics s'en aperçoivent. Monsieur le président de la République, Monsieur le Premier ministre, Monsieur le ministre de l'Agriculture, la viticulture est un trait du génie français. Aidez-la, encouragez-la à rayonner par-delà nos frontières.

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