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archiveXML - 2006

Non. C'est encourager l'État à se désengager

La vigne - n°174 - mars 2006 - page 0

'Lorsqu'une interprofession cherche à réguler son marché, elle peut le faire au travers de la décision d'une mise en réserve de vins en début de campagne, ou bien via la définition de contrats de partenariat. Les fonds interprofessionnels doivent, quant à eux, être réservés au financement d'opérations de communication pour faire la promotion de vins sur le marché français ou à l'international. En revanche, lorsqu'une interprofession décide d'abonder un plan d'arrachage ou une distillation, elle sort, selon moi, de son domaine de compétence. Car, lorsqu'un vignoble distille ou arrache, c'est qu'il est plongé dans une crise profonde. Le problème est bien trop lourd pour être de la compétence interprofessionnelle. Il doit être géré au plan national, voire communautaire. Penser autrement, c'est inviter les pouvoirs publics à se désengager de leurs missions d'ordre social. Par exemple, il est normal qu'ils se préoccupent de l'accompagnement des producteurs qui souhaitent partir à la retraite.
Dernier point : lorsqu'une interprofession s'endette pour réguler son volume de production, cela revient à faire supporter aux générations futures les choix de leurs aînés. Moralement, cela me gêne... '

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