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Champagne : la France boude, l'export sourit

La vigne - n°174 - mars 2006 - page 0

L'exportation ' tire ' les ventes de champagne. Celles-ci enregistrent, en 2005 comparé à l'année précédente, une progression en volume de 4,6 % au sein de l'Union européenne et de 6,1 % dans les pays tiers. Sur les 307,5 millions de cols distribués l'an dernier, près de la moitié (42 %) ont franchi les frontières de l'Hexagone. Débouché historique, la Grande-Bretagne confirme sa place de premier client. ' Elle a absorbé 36,8 Mcols en 2005, soit 5,2 % de plus que l'an passé. Presque tous les pubs ont sur leur carte un champagne maison. C'est un véritable phénomène de société ', assure Daniel Lorson, directeur de la communication au Comité interprofessionnel des vins de Champagne (CIVC). ' Outre-Manche et à l'étranger en général, nous sommes positionnés sur un créneau d'image très valorisée, sur lequel nous n'avons pas de concurrents directs ', explique de son côté Jean-Noël Girard, directeur commercial de la maison Veuve A. Devaux. Aujourd'hui, le vignoble séduit de nouvelles origines, l'Australie et l'Asie en particulier.
Le marché français se montre, en revanche, plus retenu. ' Il n'évolue plus depuis plusieurs années ', indique Daniel Lorson. En 2005, les ventes ont été stables : 178,1Mcols, contre 178,4 M en 2004. Les différents circuits n'évoluent pas de la même manière. La vente aux particuliers (21 %) reste dynamique. Elle repose principalement sur les vignerons indépendants. Deux arguments jouent en faveur de ce circuit, ' le rapport qualité-prix et la convivialité. Pour certains, ce créneau peut représenter jusqu'à 80 % de l'activité '.
A l'opposé, le circuit traditionnel (20 % des ventes) enregistre un retrait. ' Avec l'augmentation des mesures de répression sur les routes, la consommation des alcools, en général, a diminué dans les restaurants, constate Daniel Lorson. Le champagne n'est pas épargné par cette tendance. ' Quant aux ventes en grande distribution (17 %), elles sont stables, après trois ans de progression. L'augmentation du prix moyen des bouteilles dans ce circuit (15-16 euros entre 2004 et 2005) explique certainement ce coup d'arrêt.

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