Pascal Carle a choisi le RV70 pour le travail du sol. Il apprécie les performances du moteur, sa faible consommation et la qualité de l'hydraulique. Seul regret, il aurait souhaité disposer d'une cabine plus vaste.
'J'ai longtemps pratiqué le désherbage total, puis sur le rang. Pour éviter l'épuisement des sols et protéger l'environnement, j'ai décidé de ne plus utiliser aucun désherbant. Pour passer au travail du sol intégral, j'avais besoin d'un tracteur dédié à cette activité , raconte Pascal Carle, du Domaine de la Vieille fontaine, à Saint-Etienne-des-Sorts (Gard). Une puissance de 70 ch me paraissait suffisante. Il fallait qu'il soit maniable pour tourner facilement en bout de rang. Je recherchais un modèle à quatre roues motrices, doté d'une grande stabilité pour circuler en toute sécurité dans les pentes et les dévers de notre vignoble de coteaux. Je souhaitais également disposer d'une cabine bien climatisée pour travailler longtemps et confortablement pendant les grandes chaleurs. '
Le choix de ce jeune vigneron s'est porté sur un Lamborghini, représenté par son concessionnaire habituel. Le modèle RV70 répondait le mieux au cahier des charges qu'il s'était fixé. ' Il possède un centre de gravité très bas et sa motricité est remarquable. La puissance est suffisante pour évoluer dans les endroits les plus escarpés. Vu la flambée des prix sur le gasoil, j'ai également été sensible à sa faible consommation : en moyenne 3 l/h lorsque je travaille le sol, et je ne dépasse jamais les 3,5 l/h . ' Des chiffres si bas qu'ils ont même étonné le concessionnaire. Son client joue la carte de l'économie. Il travaille toujours sur le couple maximum à 1 500 tr/min. Dans ces conditions, les 80 l de carburant assurent une autonomie suffisante pour travailler deux jours sans refaire le plein.
Outre les sorties hydrauliques à l'arrière, ce RV70 est équipé de deux sorties avant, alimentées par une seconde pompe et un régulateur. Moyennant 835 euros supplémentaires, le vigneron a choisi cette option pour faire fonctionner une écimeuse et une prétailleuse. Le débit du circuit hydraulique n'a jamais été pris en défaut, tant à l'avant qu'à l'arrière.
S'il se dit satisfait de son acquisition, cet exploitant regrette que le RV70 souffre d'une ergonomie peu satisfaisante. Toutes les commandes sont à portée de main, mais l'espace restreint de la cabine pénalise le confort. ' Le siège suspendu est agréable, mais ce tracteur pose un problème pour les personnes de fort gabarit. ' L'insonorisation, bien que satisfaisante, est perfectible. ' Il est difficile d'entretenir une conversation téléphonique ', note-t-il, ajoutant que la visibilité est très bonne dans toutes les directions.
Il apprécie aussi la douceur de l'embrayage, la boîte de vitesses, et le relevage qui ne donne aucun signe de faiblesse en usage intensif. Pascal Carle regrette de ne pas disposer de l'option multispeed, mais elle vaut 5 000 euros. Il n'utilise pas la prise de force. Il qualifie le freinage de ' correct, sans plus ' et trouve l'attelage un peu trop large. ' Le concessionnaire doit faire des modifications pour adapter des outils anciens ou de petite taille ', commente-t-il.
Le vigneron assure lui-même l'entretien courant. Vidange toutes les 200 heures et changement des filtres toutes les 400 heures. Hormis la première révision des 100 heures, le RV70 n'est jamais retourné en concession pour une intervention sur la mécanique.