'La prise en charge de l'employeur reste trop élevée pour que le chômage partiel puisse être une solution intéressante ', regrette Valérie Olivari, juriste au Syndicat des Côtes du Rhône. Cette analyse est confirmée par les Assedic, qui apportent néanmoins un bémol : ' Même si c'est peu connu, la filière viticole a parfois recours au chômage partiel, en dehors des catastrophes climatiques. Les employeurs restent assez discrets à ce sujet pour ne pas effrayer leurs fournisseurs. On observe aussi un problème de méconnaissance du chômage partiel dans le milieu agricole. Les syndicats relaient peu cette information. '
Le constat est le même à l'inspection du travail agricole du Rhône : ' Peu de vignerons ont recours au chômage partiel, entre autres pour des raisons culturelles. Mais c'est aussi parce qu'il est peu adapté aux petites structures. Ces dernières peuvent difficilement baisser leur besoin de main-d'oeuvre. Il faut toujours tailler et vendanger, à la différence d'une usine qui peut fermer temporairement une ligne de fabrication. Le chômage partiel peut être intéressant pour les grandes exploitations et les coopératives. '