Après un mois d'avril nettement en dessous des normales, certaines régions se soucient des réserves en eau du sol. Les premiers déficits hydriques commencent à apparaître.
Début mai, quelques régions s'inquiétaient à la suite des faibles précipitations du mois d'avril. ' On est à 75 % de la pluviométrie normale depuis le début de l'année ', précise Didier Meroni, de la chambre d'agriculture des Bouches-du-Rhône. La situation paraît encore plus sèche à Cahors, où ' en avril, il a plu 20 à 27 mm, au lieu de 80 à 120 mm, en moyenne, sur les vingt dernières années ', explique Francis Lafargue, de la chambre d'agriculture du Lot. Le Vaucluse redoute une sécheresse semblable à l'année dernière.
Mêmes inquiétudes en Ardèche : ' Jusqu'à fin mars, l'humidité était suffisante dans les premiers mètres de sol, mais quelques déficits hydriques commencent à apparaître ', note Chakib Laghrib, de la chambre d'agriculture.
Cette tendance n'est pas réservée au Sud. Le Muscadet, les Charentes, la Gironde, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques constatent également le manque de pluies d'avril et espèrent quelques précipitations d'ici à cet été. ' Le niveau des nappes est assez bas ', s'inquiète Pascal Mallier, de la chambre de l'Indre-et-Loire. Par contre, l'Alsace, la Champagne, la Dordogne et le Var considèrent que les pluies de l'hiver et de mars ont rétabli le niveau des nappes.
Les premiers problèmes apparaissent. ' Les viticulteurs ont quelques difficultés pour le travail du sol avec le manque d'humidité ', souligne Christophe Pueyo, de la Protection des végétaux. ' En Gironde, en plus des problèmes de matériel, on ne rattrape toujours pas les déficits hydriques des deux dernières années ', s'inquiète Etienne Laveau, de la chambre d'agriculture. Même dans le Tarn, où ' il n'y a pas encore de sécheresse grâce aux pluies de mars [...], on commence quand même à s'interroger sur l'enherbement pour limiter la concurrence pour l'eau ', explique Jean-Noël Jarno, de la chambre.