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J'adapte la conduite des vignes

La vigne - n°176 - mai 2006 - page 0

Dès qu'il s'est installé, Roland Tatard, du Clos Le Joncal (Dordogne), a commandé une étude de ses terroirs, afin de raisonner le choix du matériel végétal, la fertilisation et l'entretien des sols.

Après avoir passé trente ans dans l'armée de l'air, Roland Tatard décide de retourner à ses racines : la vigne. En 1995, il reprend une exploitation à Saint-Julien-d'Eymet (Dordogne). En 1999, il commande une étude de ses terroirs à Bruno Weiller, ingénieur agronome, membre du réseau Hérody, pour un coût de 45,70 euros/ha. Ce dernier réalise des carottages, analyse la composition chimique de chaque sol et donne les conseils agronomiques appropriés. ' Les résultats ont montré que j'avais trois grands types de sols : calcaires et argilo-calcaires que j'ai réservés aux rouges, et des sols argileux où j'ai privilégié les blancs. Sur une parcelle où il n'y avait pas de vignes auparavant, l'étude a révélé un côté argileux et un côté calcaire. Je l'ai donc séparée en deux et j'ai adapté les porte-greffes et les cépages. Sur le calcaire, j'ai mis du cabernet franc sur du fercal, et sur la partie plus argileuse, du cabernet franc sur du riparia. '
L'étude sert aussi à raisonner l'entretien des sols. ' Je ne fais rien de systématique. J'adapte la conduite selon les sols et le millésime en fonction des conseils donnés par l'étude. Excepté les années humides, je travaille les sols argileux encépagés en blanc, pour avoir une meilleure minéralisation de l'azote. Dans les rouges, si la parcelle est vigoureuse, je pratique l'enherbement naturel maîtrisé tous les rangs ou un rang sur deux selon la pousse de la vigne . ' De même, Roland Tatard utilise l'étude pour adapter la fertilisation. Par exemple, l'une de ses parcelles située sur un sol calcaire en pente sud, a un taux de matière organique satisfaisant, mais une teneur en fer faible. L'étude conseille des apports de 15 unités d'azote sous forme de guano, tous les ans au printemps, et 1 t/ha de compost, tous les trois à quatre ans en automne. Elle préconise aussi des apports de 500 kg/ha de scories, riches en fer.
Pour chacune de ses neuf parcelles, Roland Tatard dispose d'une fiche technique. ' L'étude donne les grands principes. Puis la météo dicte les opérations. '

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