Le 1 juin, le Comité national de l'Inao s'est prononcé en faveur de la partition des AOC en deux catégories, l'une très traditionnelle et haut de gamme, l'autre plus moderne et compétitive.
Depuis deux ans, René Renou défend le projet de partager les appellations en deux. Il faut ' faire une segmentation entre les vins de rêve et les vins de plaisir ', explique le président du Comité national des vins. En d'autres mots : distinguer le haut du panier du reste de la production. On pourrait alors autoriser des assouplissements pour les appellations les plus concurrencées. Cela n'affecterait pas celles qui resteraient à la méthode traditionnelle. Pour cela, René Renou a voulu d'abord créer l'AOC d'excellence, que la Cnaoc et les négociants ont refusée. Depuis, il a revu son projet.
Le 1 er juin, devant le Comité national de l'Inao, il a défendu l'idée inverse. En dessous des AOC, il propose de créer des AO ou des AO simples, le nom n'est pas encore choisi. ' Les copeaux et l'indication du cépage seraient autorisés pour les AO, sûrement pas pour les AOC ', détaille René Renou.
Le Comité national s'est prononcé à une large majorité en faveur de cette idée. Il reste maintenant à la traduire dans les faits. Car elle suppose la création d'une nouvelle catégorie juridique, alors que le gouvernement vient de demander la suppression des VDQS pour clarifier l'offre. A l'Inao, on imagine de fusionner ces AO avec les vins de pays. L'offre française se répartirait alors entre les vins de table, d'appellation d'origine simple et d'AOC.