ImprimerLe 29 avril, le président du comité vin de l'Inao, René Renou, convoque un comité national extraordinaire. Il veut que les AOC innovent pour sortir de la crise.
'Il faut faire mouvement ', c'est la conviction de René Renou, président du comité vin de l'Inao. Et vers le haut, en créant les AOC d'excellence d'une part, et les sites et terroirs d'excellence d'autre part. Pour l'instant, on ne connaît que l'idée directrice de ce projet. Les AOC d'excellence obéiraient à des règles de production et de contrôle plus strictes que celles en vigueur. La mention ' site et terroir d'excellence ' serait délivrée, par l'Inao, à des domaines d'exception où qu'ils soient, même dans des appellations génériques.
René Renou a exposé son projet à des membres de son comité et aux organisations professionnelles (EGV, CCVF, Vif, Cnaoc). Mais avant d'en parler en France, il s'en est ouvert au négoce anglais, dès le début de l'année. Cette entorse aux règles de préséance a irrité bien des susceptibilités. Le président répond en expliquant que si les premiers acheteurs potentiels n'étaient pas intéressés, il serait inutile de poursuivre.
Après avoir testé son idée, il va la soumettre au comité national de l'Inao. Pour cela, il le convoque en réunion extraordinaire et, comme d'habitude, à huis clos. Ce sera le 29 avril, à 9 h 30, à la Société des agriculteurs de France à Paris. Le président exposera son projet. Il demandera au comité d'en débattre et d'engager l'Inao dans une vaste réflexion devant aboutir à la réécriture des décrets. Au bout du compte, on pourrait voir apparaître deux familles au sein des appellations, l'une moderne, positionnée sur le coeur du marché, l'autre, plus traditionnelle et plus haut de gamme.
