L'apparition des arômes terreux dans les vins a conduit les chercheurs de la faculté d'oenologie et de l'Inra de Bordeaux (Gironde), à se pencher sur les pourritures de la grappe. Leur objectif était de recenser les micro-organismes responsables de la formation de composés indésirables, notamment la géosmine.
Pour cela, ils ont recueilli, dans les régions concernées, des grappes pourries et saines, puis les ont analysées. Ils ont constaté qu'il existe plusieurs types de pourriture, avec chacune une incidence. Certaines étaient déjà connues des vignerons et techniciens, d'autres passaient inaperçues.
' Au niveau de la nuisibilité quantitative, il n'y a pas de commune mesure entre les pourritures grises et acides, et les autres. Par contre, au niveau qualitatif, c'est une autre histoire ', expose Dominique Blancard, de l'Inra de Bordeaux.
Toutes ces pourritures sont dues à des champignons présents partout en France. Comme toutes les moisissures, ils sont favorisés par des conditions chaudes et humides. Leurs aptitudes saprophytiques sont importantes. Opportunistes, ils colonisent les baies, souvent au gré de blessures, lorsqu'elles ont atteint un niveau de maturité avancé. Ils peuvent s'installer secondairement après d'autres parasites. Leur maîtrise passe par une prophylaxie soignée.