L'ITV a testé six épampreuses, dont cinq mécaniques et une chimique. Les machines qui ont le mieux fonctionné sont la Grégoire, la Tordable et la Ferrand.
C'est sur le site ITV France - Midi-Pyrénées, de V'innopôle, que se sont tenus des tests d'épampreuses, le 10 mai dernier. Six constructeurs ont répondu présent : Tordable, Egretier, Binger France, Grégoire et Ferrand pour les épampreuses mécaniques, et Avidor pour une épampreuse chimique ' intelligente ', qui ne pulvérise que sur les pampres. La parcelle d'essai, jeune et vigoureuse, présentait de nombreux pampres.
Les épampreuses mécaniques étaient, pour la plupart, montées sur un portique qui permet d'enjamber le rang et de travailler de part et d'autre du cep. Cela implique de lester le tracteur à l'arrière du côté opposé au déport de l'outil. Seule la machine Egretier était montée sur un cadre à l'arrière du tracteur, en configuration deux demi-rangs déportés latéralement. A la différence d'autres épampreuses mécaniques, elle fonctionne par arrachement des pampres, et non par frottement, grâce à ses boucles. La machine Ferrand présente une particularité dans la disposition des lanières : placées de façon hélicoïdale autour de l'axe, elles évitent l'effet de claque sur les souches, comme l'ont prouvé d'autres essais de l'ITV. De plus, cette machine peut être équipée, en option, d'une roue de suivi de sol, qui ajuste la position en hauteur en permanence.
Chez Tordable, l'ITV a constaté que la rotation en sens inversé de chaque cocon par rapport à son opposé, évite la vibration des souches. Les doigts souples des cocons se déforment pour créer une corolle et pour couvrir toute la hauteur d'épamprage. Quant à la machine Grégoire, elle est équipée de disques écarteurs, qui empêchent que les lanières s'enroulent autour des ceps. En raison de la date d'intervention, les fils releveurs sont souvent à terre. Un guide-fil est donc indispensable pour éviter d'accrocher le palissage avec la machine. Les machines, à l'exception d'Egretier et d'Avidor, en étaient équipées. Cette dernière était montée à l'avant du tracteur, en épamprage d'un demi-rang, la pulvérisation étant assurée par une petite pompe hydraulique.
Après une phase de réglage, nous avons demandé aux constructeurs de faire travailler leurs outils à deux vitesses différentes : 3 km/h et 4 km/h pour les mécaniques, 4 km/h et 8 km/h pour Avidor. Les rangs d'essai avaient été notés la veille pour établir des pourcentages d'efficacité. Les projections de cailloux sont inévitables.
Une semaine après le passage des outils, l'efficacité d'élimination des pampres est de 85 à 99 %, et un mois après, cette efficacité reste comprise entre 82 et 96 %, montrant la bonne durabilité de l'action des épampreuses.
Les machines Grégoire et Tordable sont les plus performantes. Néanmoins, l'augmentation de leur vitesse a entraîné une perte d'efficacité. Pour la Ferrand, c'est l'inverse : elle a donné de meilleurs résultats avec une vitesse de passage supérieure. Les notations pour Avidor correspondent au pourcentage de pampres touchés par la pulvérisation. Nous avons constaté que la pulvérisation touche sa cible dans plus de 90 % des cas, même à vitesse élevée (8 km/h). Cependant, pour obtenir un bon résultat final avec ce type de machine, le produit utilisé et le mouillage ont leur importance, de même que la date de passage, car un bourgeon ne sera pas détecté avec le système.
Pour plus d'informations, consulter le dossier sur http://www.itv-midipyrenees.fr