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Trop de plants en pépinière

La vigne - n°179 - septembre 2006 - page 0

La pépinière française est en surproduction. Elle réclame des aides pour repartir sur des bases saines.

Le 25 août, à Blois (Loir-et-Cher), lors du Congrès de la Fédération française de la pépinière viticole (FFPV), Philippe de Guénin, directeur de Viniflhor, a dressé un bilan inquiétant de l'année écoulée. Entre 2005 et 2006, le nombre de plants reportés est passé de 16 à 30 millions. Ce sont les invendus que les pépiniéristes ont remis en terre au printemps ou gardé toute la saison au frigo. Voyant leurs stocks gonfler, ils ont réduit les greffages de 237 millions en 2005 à 163 millions cette année, soit 32 % de moins. Et ce n'est pas fini. Les prévisions de plantations sont en baisse, en particulier dans le Languedoc, où les intentions ont chuté de 50 % en un an. ' Il faudra encore réduire les greffages cette année ', a conseillé Philippe de Guénin.
La solution, de l'avis général, passe par une mutation au sein de la pépinière. Jean-Pierre Mercier, président de la FFPV, et Viniflhor prônent un regroupement et une meilleure organisation commerciale des producteurs.
Les pépiniéristes réclament des aides à l'arrachage des vignes mères de porte-greffes, pour ramener les 2 600 ha en production autour des 1 500 ha qui suffiraient à la demande. Leur requête est à l'étude. Ils avaient aussi réclamé une aide à la destruction des plants excédentaires. Philippe de Guénin ne leur a laissé aucun espoir de ce côté-là. Par ailleurs, la FFPV a confirmé son refus catégorique d'une fusion entre l'Entav et l'ITV. Les pépiniéristes veulent devenir seuls gérants de l'Entav. Ils songent à créer une interprofession qui lèverait une CVO de 7 euros pour 1 000 plants, afin de financer le centre de sélection viticole.

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