' Oui ou non, la France veut-elle encore une viticulture ? Si la réponse est non, alors il faut mettre en route un véritable plan social, comme cela a été fait pour la sidérurgie. Si la réponse est oui, alors arrêtons de faire des rapports et passons à l'acte avec des mesures à la hauteur de nos ambitions. ' C'est dans ces termes que Guy Giva, le président de la chambre d'agriculture de l'Aude, a interpellé le président de la République le 29 août, lors de la dernière session de la chambre. Il a demandé au préfet de transmettre la question... et la réponse. ' En juin, lorsque nous avons rencontré le Premier ministre, il avait tout compris. Mais depuis, nous n'avons plus de ses nouvelles ', regrette-t-il. Dans l'Aude, 1 200 vignerons ont demandé les aides gouvernementales. Mais durant l'été, la situation a continué à se dégrader. Les dossiers de RMI n'ont pas pu être tous acceptés. Le service juridique de la chambre a reçu 150 vignerons pour des procédures de cessation de paiement. Des fournisseurs, des banques ou encore le Trésor public ont demandé des saisies sur les acomptes versés par les caves coopératives et les distilleries. La situation devient explosive, et le silence des pouvoirs publics n'arrange rien.