ImprimerEn Alsace, Mariann Fischer-Boel, commissaire européenne, a défendu son programme d'arrachage, le présentant comme une mesure sociale.
Le 28 septembre, Mariann Fischer-Boel s'est rendue chez Pierre Becht, viticulteur à Dorlisheim (Bas-Rhin). « Je suis venue pour écouter et apprendre », a expliqué la commissaire européenne à l'agriculture. Puis elle a défendu son projet de réforme de l'OCM du vin. « Si on ne fait rien, le secteur souffrira davantage. Je veux rendre la viticulture européenne compétitive et durable. »
Mariann Fischer-Boel a justifié son programme d'arrachage primé, portant sur 400 000 ha, en le présentant comme une mesure sociale. « Je veux sécuriser ceux qui doivent quitter la viticulture. Si on ne fait rien, ils partiront de toute façon, mais en ayant fait banqueroute. »
Arrivée vers 10 h 30, Mariann Fischer-Boel s'est d'abord laissée guider dans la cave de Pierre Becht, puis dans ses vignes où elle a vendangé quelques seaux de raisins. Vers 12 h 20, Dominique Bussereau est arrivé à son tour. Puis Gérard Boesch, président de l'Association des viticulteurs d'Alsace et vice-président de la Confédération des syndicats de défense des appellations d'origine contrôlée (Cnaoc), a pris la parole : « Nous n'accepterons pas que les vins de table et les vins d'appellation ne soient pas clairement différenciés par des règles différentes d'élaboration, de gestion et de présentation aux consommateurs. » Gérard Boesch a dit son opposition à la libéralisation des plantations et des pratiques oenologiques dans les AOC. Il a rappelé que les producteurs d'AOC tiennent à conserver les aides à la distillation des marcs et des lies de vin. Au nom de la tradition, il a défendu la chaptalisation que la commissaire veut interdire. « Et pourquoi ne pas permettre l'instauration d'un prix minimum d'achat du raisin ? » a-t-il encore demandé.
