Le 12 mai, le Tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) agricole du Cher a reconnu la maladie de Parkinson comme une pathologie professionnelle, provoquée par l'exposition aux produits phytosanitaires. En 1998, un salarié d'une exploitation céréalière berrichonne, aujourd'hui âgé de 52 ans, apprend qu'il est atteint de la maladie de Parkinson. Ayant manipulé des phytos pendant longtemps, il pense qu'ils sont responsables de son état. Toutefois, la MSA refuse le classement en maladie professionnelle. En 2004, le Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles d'Orléans (Loiret) rend aussi un avis négatif. Notre salarié et son avocat, M e Bertrand Couderc, saisissent alors le Tass. Ils citent l'étude du pr Alexis Elbaz, de l'Inserm. Elle indique que chez les agriculteurs exposés au moins pendant quinze ans, le risque de développer la maladie de Parkinson est multiplié par 1,5 à 2. Les matières actives mises en cause sont le paraquat, la roténone, les organophosphorés. C'est ce qui amène le Tass, en 2005, à demander un deuxième avis au Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Ce dernier donne gain de cause au salarié. Le Tass reconnaît la maladie professionnelle.