Ces dernières années, on était plutôt habitués à subir de vertes critiques sur les marchés d'exportation. On en avait presque oublié que partout dans le monde, il reste des importateurs, des grossistes et des cavistes passionnés par les vins français. Nous en avons interrogé trois. Que disent-ils ? Que nos vins se vendent dès lors qu'on sait les mettre en avant avec des idées neuves. Que nos vignerons attirent les foules lorsqu'ils se déplacent pour faire déguster leurs vins. A les écouter, la France reste la référence mondiale. Son lustre a juste un peu terni. Il suffit de peu pour le retrouver. Il faut plus de clarté dans la présentation de l'offre et une qualité plus régulière. Il faut être attentif au goût des étrangers, sans pour autant standardiser nos vins. Mais surtout, il faut être beaucoup plus présent sur le terrain, que ce soit pour prêcher la bonne parole aux consommateurs ou pour prêter main forte aux forces de vente des importateurs. Les étrangers qui misent sur la France ont besoin de son soutien pour expliquer l'originalité de notre approche, basée sur la force des terroirs, la diversité de nos vins, l'identité de nos régions. Trop souvent, nous les avons laissés seuls face à la déferlante du Nouveau Monde. Ils ont résisté vaille que vaille. Mais il est clair, aujourd'hui, que l'on ne regagnera pas les parts de marché perdues sans aller défendre nous-mêmes nos produits.