Après plusieurs années de déclin, les exportations de Bordeaux et de Bordeaux supérieur rouges aux Etats-Unis se ressaisissent. En une année, à fin juin 2006, elles se sont élevées à 52 480 hl, soit + 20 % par rapport aux douze mois précédents. Le montant des expéditions prend aussi son envol : avec 29,4 Meuros, il progresse de 38 %.
La progression des deux AOC provient, entre autres, de l'appel d'air créé par les grands crus du millésime 2003. « Ces derniers ont été expédiés aux Etats-Unis en 2005-2006, poursuit Jean-Philippe Code. La demande a été soutenue du fait de sa bonne réputation. Mais la récolte était petite et les volumes insuffisants pour alimenter le marché dans la durée. En fin de campagne, les acheteurs se sont reportés sur des bordeaux, bordeaux supérieur, médoc et graves 2004. »
Cette reprise correspond aussi au regain d'intérêt du marché américain pour les vins français. Toujours sur douze mois cumulés à fin juin 2006, les appellations françaises y affichaient + 15 % en volume. « La consommation de vin entre dans les habitudes américaines , indique Allan Sichel, PDG de la Maison Sichel, à Bordeaux. Le pouvoir d'achat de la population est élevé. Il existe donc un réel potentiel de progression. Il convient de rester prudent devant les hausses actuelles, elles peuvent provenir d'opérations promotionnelles ponctuelles. »
Les opérateurs bordelais « ne doivent pas relâcher les efforts engagés depuis quelque temps, déclare Allan Sichel. Il faut aider les distributeurs à revendre nos vins aux consommateurs ».
En volume, les Etats-Unis sont le quatrième acheteur de bordeaux, derrière le trio formé par l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la Belgique. En valeur, ils ont la seconde place, juste derrière l'Angleterre.