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Affluence et dynamisme au Viti-Vini à Epernay

La vigne - n°181 - novembre 2006 - page 0

Viti-Vini a attiré 15 000 professionnels. Un succès ! Les constructeurs d'enjambeurs ont présenté des machines adaptées au travail du sol et des montages plus pratiques pour les rogneuses. Un nouvel écarteur, le Viti Clip, arrive sur le marché.

Le dynamisme des ventes de champagne et la succession de trois belles récoltes sont propices aux investissements. L'humeur était donc au beau fixe lors de la manifestation Viti-Vini, à Epernay (Marne), du 18 au 21 octobre 2006. Fait rare dans le contexte actuel, les 150 exposants étaient très satisfaits des contacts établis. 15 000 visiteurs ont arpenté ce salon dédié aux vignerons champenois.

L'obligation d'enherber une partie des vignes et le développement du travail du sol poussent les constructeurs à repenser leur offre. C'est le cas de VSP (Vigneron service prestations) qui propose son enjambeur XC100 avec le châssis sans poutre latérale, bien adapté au travail du sol. Cette société auboise lance aussi un enjambeur trois roues, destiné au petit parcellaire. De 60 ch, le châssis a été conçu afin d'accueillir une rogneuse complète au niveau des roues arrière pour gagner en maniabilité. Il vaut 49 000 euros HT avec les options (voie variable, porte-outil et correcteur de dévers).
Tecnoma, distribué par Ravillon, présentait également plusieurs nouveautés. Son enjambeur TPH100MC, destiné aux grandes exploitations, a un châssis-voûte sous lequel peut se loger une rogneuse. Cette disposition permet d'être plus précis dans la conduite. Il n'y a plus de porte-à-faux comme avec les montages à l'avant. Son prix est de 122 000 euros HT, sans la rogneuse, pour une puissance de 140 ch.
L'enjambeur Vitis 480T, déjà proposé avec le moteur en position basse, est désormais disponible avec le moteur en position haute. Il est destiné aux adeptes du travail du sol pour un prix de 50 000 euros HT nu.
Du côté des rogneuses, Tecnoma propose un modèle allégé, le TL5000, qui ne pèse que 400 kg bâti compris, contre 500 kg pour les précédents modèles. En deux rangs avec les options, il vaut 11 570 euros HT. Mais son poids reste bien supérieur à la rogneuse électrique du constructeur Pellenc qui pèse 240 kg bâti compris, et coûte 9 520 euros HT en deux rangs.

Pour la vendange , Espace Micro, basée à Romery (Marne), propose un lève-caisse efficace. Le cycle de travail est totalement géré par un automate. Le lève-caisse pince la caisse dans le rang de vigne, puis la hisse sur le plateau de l'enjambeur par un ascenseur. Grâce à l'automate, la caisse va directement là où il y a de la place, jusqu'au troisième rang. L'opérateur n'a plus qu'à la tirer. Deux personnes suffisent pour collecter les caisses : le chauffeur et celui qui les réceptionne sur le plateau. Ce lève-caisse soulève 60 caisses en 20 min. Vendu 10 000 euros HT, il a bénéficié d'un bon accueil des vignerons à l'heure où les débardeurs se font rares.
Toujours dans les vignes, la société Artifil lance l'écarteur Viti Clip, inventé par Alain Perchat et Jean-Pierre Bénard. Conçu avec beaucoup de pragmatisme, cet écarteur limite l'encombrement et possède une boucle qui facilite le passage du fil. La translation du fil sur le plan longitudinal permet qu'en cas de section du fil, le dispositif reste en place. Le relevage à hauteur maximale évite la présence de raisins dans les fils. Il s'adapte à tous les piquets et est compatible avec la vendange mécanique.

En oenologie, la toute jeune société Avi (Automatisme vinicole ingénierie), créée par deux ingénieurs, lance un système automatisé de sulfitage au pressurage. Baptisé Inject'SO 2, il convient à tout type de pressoir et permet la réduction de l'oxydation du moût par un sulfitage dès l'écoulement des jus. L'injection de SO 2 se fait en continu, proportionnellement au débit du moût. Cet appareil est vendu 3 000 euros HT installé.
Sur le même thème, l'Institut oenologique de Champagne mettait en avant des écorces de levures comprenant 3 % de glutathion, le Springarom, à utiliser en vinification. Le pouvoir antioxydant du glutathion préserve la fraîcheur aromatique des vins. L'institut cherche également à éviter l'entrée d'oxygène lors du dégorgement. Il va proposer une chambre à CO 2 début 2007, dans laquelle s'effectuera le dégorgement. Cette chambre sera saturée en CO 2. Ainsi, il ne pourra pas pénétrer d'oxygène dans les bouteilles.

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