« Se regrouper, c'est la voie de l'avenir »
«En 1988, je me suis installé en Gaec avec mon beau-frère, Jean Hervouet. En 1996, notre voisin, Eric Vincent, nous a rejoints. Nous cultivons 38 ha de muscadet. Nous sommes gérants à parts égales. Chacun a ses attributions. Je m'occupe de la vinification et du conditionnement. Jean Hervouet chapeaute la vente, dont 60 % s'effectuent à l'exportation. Eric Vincent travaille dans les vignes et gère les saisonniers. L'attribution des rôles s'est faite tout naturellement, selon nos affinités. Chacun est au courant de tout, et peut être amené à participer à d'autres travaux que les siens. Par exemple, il m'arrive d'aller à un salon ou de faire un traitement. Nous nous voyons tous les matins à 8 h pour faire le point avant l'arrivée des salariés à 8 h 15. Tous les soirs, nous faisons un debriefing, avec nos salariés cette fois. Cette situation est idéale, car on ne peut pas être bon partout. C'est la voie de l'avenir. Nous avons parfois des points de vue différents, mais nous finissons toujours par nous entendre. Pour que le Gaec fonctionne bien, il faut accepter de ne pas toujours avoir raison. Il faut faire confiance aux autres et respecter les règles. Pendant les heures de travail, personne ne fait de course personnelle. Travailler à trois nous permet de prendre cinq semaines de vacances. C'est rare en viticulture ! »