Dans l'accord signé le 21 juillet 2004, les professionnels et le gouvernement ont établi le principe d'une gestion de la viticulture par grands bassins de production. L'objectif était d'amener les acteurs de ces bassins à définir ensemble leur stratégie dans un cadre interprofessionnel élargi, regroupant les vins de table, de pays et d'appellation. Le gouvernement a chargé Bernard Pomel de faire des propositions pour accélérer la mise en oeuvre de cette orientation politique. Dans son rapport, il a préconisé la création de dix bassins, dotés chacun d'un conseil. « Leur mission première est de favoriser l'émergence d'une interprofession unique. Ils doivent également devenir des lieux de concertation entre les professionnels de la filière, les organismes consulaires, les centres de recherche, l'administration et les collectivités locales », explique Bernard Pomel. La création officielle des Conseils de bassins viticoles date de juin 2006. Entre mars et juin, ces conseils se sont réunis une première fois sous l'autorité des préfets de région. Le préfet a le pouvoir de les convoquer, mais pas d'imposer que des décisions prises en réunion soient suivies d'effet. Pour beaucoup, c'est là que le bât blesse.