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archiveXML - 2006

Peut-on faire cohabiter le terroir et le marketing ?

La vigne - n°182 - décembre 2006 - page 0

Est-ce perdre son âme que de faire du marketing ? Pour une frange de vignerons, cela ne fait aucun doute : le marketing rime avec superficialité, voire avec mensonge. Pour d'autres, de plus en plus nombreux, cela devient une partie intégrante du métier. « Ce n'est qu'un outil et un moyen de valoriser son produit , précise Frédérique Jourjon, responsable du laboratoire Grappe, à l'ESA d'Angers (Maine-et-Loire). Marketing et terroir se conjuguent, se déclinent, mais ne s'opposent pas. »
La définition du mot reste assez confuse. Pourtant, une démarche de marketing a pour but de répondre à des questions concrètes. Par exemple : « Comment la clientèle visée (ma cible dans le jargon) perçoit-elle la présentation et le goût de mon produit ? »
« Quand on adopte une démarche de marketing, on ne fabrique pas un produit loin du terroir , poursuit Frédérique Jourjon. Au contraire, on le met en valeur pour une catégorie d'acheteurs bien précise. Il suffit de croiser les préférences des consommateurs avec les caractéristiques sensorielles du vin. » Avec la forte culture du terroir qui anime les vignerons français, le risque de faire des vins formatés, comme ceux du Nouveau Monde, semble limité. Et il y a de la place pour plusieurs conceptions du vin, l'une qui intègre le marketing, l'autre qui joue la carte terroir à 100 % sans avoir recours aux panels consommateurs, ni à la publicité.

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