Dans le contexte actuel, voici des chiffres merveilleux : les ventes en vrac de cabernet franc durant les quinze premières semaines de cette campagne ont été multipliées par dix, et le prix moyen a progressé 8,4 %. Serait-ce la nouvelle coqueluche des vins de cépages ? « C'est un épiphénomène , tempère Michel Rousset, de Vini-flhor du Languedoc-Roussillon. Certes, on est passé de 1 000 à 13 000 hl en volume de transaction, mais sur un marché de 4 Mhl, ce n'est pas significatif. Le problème de ce cépage, c'est qu'il n'y a aucune demande à l'international. » « C'est dommage. Il donne de très bons résultats en Languedoc. Quand il mûrit bien, il amène ce côté sirupeux qu'on trouve souvent dans les vins du Nouveau Monde », plaide le producteur-négociant Jean-Claude Mas, des Domaines Paul Mas. Reste aux opérateurs à susciter l'intérêt ou à créer un effet de mode. L'objectif n'est pas hors d'atteinte : lors de l'International Wine and Spirit Fair (IWSF), à Londres l'an dernier, un cabernet franc du Languedoc s'est classé en tête du Top 100 des vins de pays de France. Bon départ pour se construire une notoriété.