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Des accidents graves

La vigne - n°182 - décembre 2006 - page 0

Quatre viticulteurs ont eu un accident de la circulation en tracteur en 2005. Pour tous, la collision a été accompagnée d'un arrêt de travail. Pour limiter ces accidents, il faut un tracteur bien entretenu au niveau de l'éclairage, de la signalisation et surtout des freins.

Selon la MSA, le nombre de viticulteurs accidentés de la route en voiture est en baisse : 225 ont été victimes d'une collision en 2005, contre 360 en 2001. Le nombre d'accidents de la route avec un tracteur est bien plus faible. Mais il est variable d'une année sur l'autre, et ne semble pas diminuer : il y en a eu 4 en 2005, contre 9 en 2004 et en 2002, 5 en 2003 et 7 en 2001. Parmi ces 34 viticulteurs, 31 ont eu un arrêt de travail, soit 91 % des cas. Ce taux est beaucoup plus élevé qu'en agriculture, où il tourne autour de 75 %, et est même tombé à 50 % en 2005. De plus, chez les viticulteurs, la durée moyenne des arrêts de travail pour un accident de la circulation est passée de 36 jours en 2000 à 74 jours actuellement.
En règle générale, les accidents de la route des viticulteurs sont donc plus graves qu'ils ne l'étaient il y a quelques années, et plus que ceux des agriculteurs. Ils se doivent donc d'être vigilants. Et la période la plus dangereuse pour eux en terme d'accidents de la route, est celle des vendanges. C'est un moment où les viticulteurs font de grosses journées, sont fatigués, stressés et circulent beaucoup. De plus, les distances parcourues sont en augmentation pour nombre d'entre eux : avec les fusions de caves, les coopérateurs doivent livrer leurs raisins à des distances lointaines. Lors de leurs déplacements, les chauffeurs utilisent souvent des grands axes de circulation. Ils occasionnent alors des ralentissements, et peuvent provoquer des accidents lorsque les autres véhicules les dépassent.

Par ailleurs, les vendanges sont la période de l'année où la charge arrière des tracteurs est la plus lourde, et les freins des interlignes n'y sont pas adaptés. Une solution est d'avoir recours à une assistance au freinage sur les remorques et les bennes, mais peu de viticulteurs en disposent, pour des raisons de coût et de distributeur non adapté sur le tracteur. L'autre solution est de contrôler régulièrement l'état de ses freins. Pour les mécaniques, il faut vérifier le réglage de la garde des pédales de chaque frein. Et dans le cas de freins à commande hydraulique, il faut vérifier le niveau de liquide.
D'un point de vue financier, selon les chiffres avancés par la MSA, le coût d'un accident de la route est de 1 713 euros, lorsque l'on ne considère que les dépenses directes : hospitalisation, indemnités journalières... Il s'élève à 5 139 euros si l'on ajoute le remplacement de la personne, du matériel, la hausse des cotisations... Les viticulteurs ont donc tout intérêt à bien entretenir la signalisation et les freins de leurs automoteurs.

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