Comme nous l'avions annoncé dans notre numéro d'octobre, les fabricants de machines à vendanger ne se sont pas rendus sur le salon, et peu de tractoristes avaient fait le déplacement. Seuls deux grands constructeurs étaient présents : Argo (Landini et McCormick) et SLH (Same, Deutz-Fahr, Lamborghini, Hurlimann). Le premier exposait ses nouvelles gammes de tracteurs vignerons (voir page 92). Leur principal atout, par rapport aux gammes précédentes, est d'être plus étroit. SLH ne présentait que deux de ses marques : Same et Lamborghini. Et la seule nouveauté du groupe était le Dorado F, maintenant doté d'une cabine de Frutteto et d'un inverseur hydraulique sous charge, avec Stop & Go.
Quant aux petits constructeurs, ils étaient représentés par l'Allemand Holder et le Japonais Kubota, qui avaient apporté leurs gammes respectives de tracteurs spécialisés.
Les visiteurs regrettaient l'absence des machines à vendanger, et la faible offre de tracteurs et de pulvérisateurs. Les Français étaient au courant de cette défection avant même d'entrer dans le salon. Mais les étrangers en ont fait l'amère découverte. Pour certains viticulteurs, cette offre réduite à sa plus simple expression signe « la mort du Vinitech ». A l'avenir, ils se rendront au Sitévi à Montpellier pour découvrir les nouveaux matériels. D'autres, au contraire, reviendront dans deux ans.
Sur la question « A qui profite la situation ? » les avis divergent. Certains visiteurs sont allés faire un tour chez des constructeurs qu'ils ne seraient pas allés voir autrement. Ils ont constaté que « leurs prix sont moins élevés ». Cela pourrait influencer leurs investissements. D'autres considèrent que les leaders en ressortiront renforcés puisqu'il est impossible de comparer les marques en un même lieu. Mais dans tous les cas, ceux qui n'ont pas vu leur constructeur l'ont regretté. Pour eux, un salon est l'occasion de discuter en direct avec les ingénieurs et les commerciaux de la marque, et non avec le concessionnaire. Ils peuvent ainsi les confronter à certains problèmes techniques qu'ils rencontrent sur leurs matériels.