« On mise sur l'animation »
Repris en 2002 par les Vignobles Saget (1), le Château de la Mulonnière a relancé ses ventes en recrutant François Robin en 2004. A son arrivée, la situation était difficile. « On partait de rien. La restauration et les cavistes étaient à la peine. » En misant sur les tables de moyenne et haute gammes, il est parvenu à écouler un millier de bouteilles de vins d'Anjou la première année. « On s'est dit qu'il fallait proposer les vins des sept domaines des Vignobles Saget.
J'ai doublé mes ventes en 2005. »
En décembre dernier, il tablait sur une progression de 50 % pour l'année 2006. Mais le marché de la restauration est ultra concurrentiel. Cela l'a incité à travailler en parallèle la clientèle particulière. Il a participé à des foires et des salons et, surtout, a essayé d'attirer les clients au domaine. « Je ne suis pas le moins cher de la région, mais je propose une belle gamme. » Pour développer son fichier, il organise à partir des vendanges, des initiations à la dégustation par groupes, auxquels il propose une offre complète : visite du domaine, repas et coffret de deux bouteilles. Souvent, il enregistre des ventes, une fois l'initiation terminée. « Cela me permet de vendre de bons vins sans notoriété, comme l'anjou blanc. » Au final, les ventes au domaine ont progressé de 15 % entre 2004 et 2006. L'objectif est de poursuivre cette activité en créant un club oenologique à vocation commerciale, animé par un blog.
(1) Les vignobles comptent sept domaines en Val de Loire, Sancerrois, Touraine et Anjou.