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archiveXML - 2007

Jura La barre se redresse

La vigne - n°183 - janvier 2007 - page 0

Les ventes remontent de 3 % en volume. Cette hausse profite au crémant, au macvin, au vin de paille et aux blancs, mais pas aux rouges.

Le Jura respire. Après une baisse des ventes en volume de 5 % en 2004-2005, la région les a vues se redresser de 3 % en 2005-2006. Et les prix semblent se maintenir. « Le bilan est plutôt satisfaisant », considère Marie-Christine Tarby, présidente du CIVJ et directrice des vins Henri-Maire. Le macvin et le vin de paille se portent bien et progressent respectivement de 9 et 3 %. Mais ils représentent de faibles volumes.
« Le crémant est un produit d'avenir », estime Cécile Claveirole, directrice du CIVJ. Ses ventes ont augmenté de 12 % lors de cette campagne et de 20 % depuis quatre ans. Aujourd'hui, il représente 21 % des volumes de la région et pour la première fois, sa hausse compense la baisse des mousseux. « Nos crémants profitent de la bonne santé de tous les effervescents en France et d'un bon rapport qualité/prix. Ce sont des produits qui plaisent. »
De son côté, le vin jaune stagne et ses stocks sont toujours importants. Le produit phare de la région n'arrive pas à recruter de nouveaux consommateurs. Pour remédier à cette situation, certains opérateurs cassent les prix en grande distribution. « On y trouve le vin jaune entre 15 et 20 euros/col, avec des promotions à 12-13 euros » , note Cécile Claveirole. L'effet est plutôt négatif. « Si cette politique peut augmenter les ventes sur le moment, elle casse l'image du produit » , estime Bertrand Delannay, directeur de la coopérative de Voiteur.
Pour les vins rouges et blancs tranquilles qui représentent l'essentiel de la production, la tendance appelle à la vigilance. En effet, « les blancs se tiennent, car ils sont considérés comme des vins haut de gamme, alors que les rouges suivent la baisse de consommation générale française , explique Cécile Claveirole. Une bonne part de nos ventes se fait en Franche-Comté. Sur le reste de la France, notre présence est symbolique. Les cavistes ont au moins une de nos références, mais souvent, il s'agit de vin jaune. Or, il est difficile d'accrocher un consommateur néophyte avec ce produit. Ce sont les rouges et les blancs qui font les volumes. Nous devons mieux les faire connaître. » Pour cela, la région mise sur l'oenotourisme. En 2006, elle a relancé la route des vins et organisé une journée de pique-nique en juin.

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