En début d'année, Luc Pélaquié, à la tête de 90 ha dans le Gard, a recruté un commercial, Nicolas Benivay. Objectif : vendre toute la production, soit 400 000 cols d'AOC Tavel, Lirac et Côtes-du-Rhône Laudun.
Jusqu'alors, il livrait 40 % de la récolte à la coopérative du village. Il vendait le reste directement. Avec la nouvelle organisation, il a augmenté son chiffre d'affaires de 15 %. Ce changement de cap, Luc Pélaquié l'avait en tête depuis longtemps, mais il a fallu le « déclic » d'un audit pour l'opérer.
« En 2007, j'ai lu un article sur l'aide fournie par FranceAgriMer pour les diagnostics d'exploitation. Cela faisait longtemps que je voulais faire le point… Depuis la disparition de mon frère, je travaille seul. C'est difficile de ne plus échanger. »
Luc Pelaquié prend alors contact avec un consultant de sa connaissance. L'auditeur est venu trois jours. Il a rencontré le personnel, ainsi que l'ingénieur qui suit le vignoble et l'œnologue qui chapeaute les vinifications. Il a analysé les documents comptables et commerciaux. Coût total : 6 000 euros, dont la moitié a été prise en charge par FranceAgriMer.
« Je pressentais que je perdais de l'argent en livrant à la cave mes 1 500 hl. Mais c'était mon quotidien… Voir les problèmes pointés du doigt en toute objectivité m'a donné confiance pour agir. J'ai rapatrié les volumes. J'ai investi dans la cuverie et le consultant m'a aidé pour le recrutement du commercial. Au départ, la délégation n'est pas allée de soi », reconnaît notre vigneron. « Il m'a fallu du temps… Aujourd'hui, je me dis même que j'aurais dû franchir le cap plus tôt. »