ImprimerAbsents à une réunion sur le projet de décret d'étiquetage en janvier, les Vignerons indépendants de France (VIF) ont été furieux de découvrir dans le compte rendu que les unions de coopératives pourraient utiliser la mention « mise en bouteille à la propriété », ce que peuvent déjà faire les coopératives sous certaines conditions de traçabilité.
Le président des Vignerons indépendants de France y a vu une provocation. Ni une, ni deux, Michel Issaly a pris sa plume pour écrire à l'administration et aux unions des consommateurs afin de dénoncer la manœuvre. Les coops ont jugé que ce courrier était un coup bas. Michel Issaly ne le regrette pas, mais calme le jeu : « Il ne faut pas que ce dossier pollue le travail que nous réalisons avec les coops depuis plusieurs années. Nous avons besoin d'être solidaires. Les VIF sont uniquement opposés à la mention de mise en bouteille à la propriété pour les unions de coops mais pas pour les coops, contrairement aux rumeurs qui ont pu circuler. Il n'y a pas de problème pour que les coops puissent toujours l'utiliser. Je vais rencontrer Denis Verdier (président de la confédération des coopératives vinicoles de France) et j'espère que nous trouverons un consensus. Quant à avoir prévenu les unions de consommateurs de notre désaccord sur le projet d'étiquetage, je n'en ai pas honte. Nous avons tout à gagner à être transparents avec les consommateurs. »
