LA VIGNE : Parlez-nous de votre projet…
Jean-Michel Peyronnet : Nous voulons mettre en avant le vin plaisir, la culture du vin à portée de tous. Nous pourrons faire aussi bien la saga de JP Chenet que celle de la Romanée-Conti. Nous voulons être ludiques, décoincés, sans langue de bois. Nous aurons également des rendez-vous fixes, comme la dégustation interactive. Une fois par semaine, nous organiserons une dégustation. Nous préviendrons les téléspectateurs des vins que nous dégusterons afin qu'ils puissent les acheter pour les déguster en même temps que nous et donner leur impression en direct par mail ou par SMS…
Et ça ne plaît pas au CSA ?
J.-M. P. : Effectivement. Nous les avons rencontrés en janvier. Ils étaient dix, avec des dossiers énormes. Ils nous ont dit qu'il était exclu qu'on fasse une émission de dégustation, qu'on donne nos coups de cœur ou qu'on cite des marques. Depuis, nous avons eu quelques échanges de courriers venimeux.
Allez-vous modifier votre projet ?
J.-M. P. : Non. Nous voulons résister à l'hygiénisme ambiant. A ma connaissance, ce genre de restriction sur le vin n'existe dans aucun autre pays occidental. Il y en a marre de se faire traiter de dealer ou de marchand de mort.
Qu'allez vous faire ?
J.-M. P. : Nous installer au Luxembourg. Là-bas, les Télécoms nous font des facilités. Les pouvoirs publics sont prêts à nous aider. Nous émettrons vers la France depuis ce pays. Personne ne peut nous en empêcher. Mais nous nous attendons à ce que nos amis de l'Anpaa nous fassent quelques difficultés.
Cherchez-vous des annonceurs ?
J.-M. P. : Nous serons une chaîne payante. Notre principale ressource viendra des abonnements. Mais nous cherchons aussi des sponsors pour financer des émissions. Pour cela, nous nous adresserons aux interprofessions.
Quand démarrez-vous ?
J.-M. P. : Cet automne. C'est l'objectif.