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VENDRE - C'est tendance

A Vinisud, l'arc méditerrané en tire ses flèches anticrise

La vigne - n°218 - mars 2010 - page 66

La neuvième édition du Salon international des vins et spiritueux méditerranéens, organisée à Montpellier du 22 au 24 février, a montré des exposants combatifs et pleins d'idées.

Le Rosé s'offre des contenants XXL Le magnum de Val d'Orbieu

 © PHOTOS A. AUTEXIER ET D.R.

© PHOTOS A. AUTEXIER ET D.R.

Pour faire face à la morosité ambiante, le groupement de producteurs basé à Narbonne (Aude) lance un magnum destiné aux givrés de rosé. Il s'agit d'un vin d'indication géographique protégée pays d'Oc de couleur pâle, présenté dans une bouteille résolument fun et flash. « Il s'agit d'un rosé pour faire la fête. Nous voulions un packaging qui ne passe pas inaperçu sur les tables », explique l'un des commerciaux.

Destiné au réseau traditionnel français, ce magnum de « Givré de rosé » devrait bientôt se décliner sous la forme d'autres produits promotionnels, notamment des T-shirts et des ice-bags qui vont reprendre les visuels de la bouteille. De quoi afficher sa passion pour le rosé !

Prix de vente conseillé : 9,90 € TTC le col.

Le Rosé s'offre des contenants XXL Petites, grosses ou moyennes soif

« La clientèle apprécie de plus en plus les rosés dans de grandes bouteilles, remarque Guillaume Philip, du domaine Sainte-Lucie dans les Bouchesdu-Rhône. C'est une mode assez récente. » Il propose son côtes-de-provence rosé en magnum et en jéroboam depuis deux ans. Il les commercialise au caveau et auprès de son réseau de caviste. « Il s'agit d'un achat cadeau, notamment en été lors des réceptions entre amis, poursuit-il. Pour répondre à cette demande, nous avons soigné nos habillages. » Les deux bouteilles, produites en série limitée, affichent des prix relativement élevés.

Prix : 45 € TTC le magnum, 100 € TTC le jéroboam, vendus au domaine.

Le Rosé s'offre des contenants XXL Un fût pour la fête

La cave de Gallician (Gard) adopte ce fût de 5 litres. Proposé aux cafetiers et restaurateurs, il va être inauguré à la feria de Nîmes, en mai. Son concepteur, Philippe Cancel, directeur de la société Couleur ingéniérie solution, qui le produit et le commercialise, a emprunté l'idée à l'univers des bières.

Le remplissage s'effectue sous azote. Le matériau, du fer-blanc, permet le contact alimentaire. Le robinet au bas du tonneau facilite le service. « Nous avons réalisé des tests en 2006 et en 2007, indique Philippe Cancel. Une fois le mini-fût ouvert, le vin se conserve trois semaines. Il peut être relié à un système de réfrigération. » La cave a fait appel à un peintre local pour décorer le contenant. Elle le propose en costières-de-nîmes rosé, rouge et blanc.

Prix de vente conseillé : moins de 9 € TTC.

C'était leur premier Vinisud… Bio... dynamique

La famille Gréaux a racheté le château de Valloubière, dans l'Hérault, et ses 9 ha cultivés en biodynamie. Depuis, elle s'engage dans la vente de ses AOC Coteaux-du-Languedoc en terrasses du Larzac. Le packaging a été relooké : cols grands formats, étiquettes holographiques… La cible : la restauration haut de gamme. Le premier prix est à 13 € le col au domaine.

C'était leur premier Vinisud… Engagés volontaires

Ancien militaire, Jean-Paul Gracia rêvait de devenir viticulteur. Depuis trois ans, lui et sa famille mettent toute leur énergie dans l'exploitation de 5 ha d'AOC Saint-Chinian, à Assignan (Hérault). La production est vendue sous le nom « Domaine de la femme allongée », surnom de la montagne au pied de laquelle se trouve l'exploitation. Les vins sont vendus entre 6 et 12 € à la cave.

C'était leur premier Vinisud… Investissement coopératif

La cave SCV L'Agly (Pyrénées-Orientales) a recruté une commerciale. Depuis, Bérangère Becret s'investit sur les salons. Sur les stands, aux couleurs de la marque Château de Peña, elle est toujours accompagnée d'un vigneron de la cave. Pour Vinisud, c'est le président de la coop qui s'y est collé !

C'était leur premier Vinisud… Quatuor novateur

La cave de Riberach, à Bélesta (Pyrenées-Orientales), est une SARL de quatre associés : un viticulteur (Jean-Michel Mailloles), un œnologue (Patrick Rodrigues), un sommelier (Moritz Herzog) et un architecte (Luc Richard). Leur gamme au design moderne d'IGP côtes catalanes comprend six vins. Ils ciblent la restauration. En juin, les associés veulent inaugurer un complexe œnotouristique dans l'ancienne cave coopérative du village.

C'était leur premier Vinisud… Bien dans le vent

A l'origine coopérateur à la cave de Rousset (Bouches-du-Rhône), Serge Davico (à droite) a étendu son domaine. La partie plantée (22 ha) est vendue sous le nom « Terre de Mistral ». Avec son collègue Denis Gueury, producteur d'huile d'olives, ils ont bénéficié d'une bonne affluence sur le stand. Les vins sont compris entre 6,50 € pour l'IGP Méditerranée et 8,50 € pour l'AOC Côtes-de-Provence Sainte-Victoire.

Des cépages réhabilités Carignan très mode

Celui que l'on arrachait à tour de bras il n'y a pas longtemps, notamment dans le Midi, est en train de vivre une seconde jeunesse ! Le carignan s'affiche désormais sur l'étiquette. Lorsqu'il est produit sur de vieilles parcelles, il est synonyme de « belle concentration » et de « joli fruit ».

Eliane Salinas, propriétaire du domaine Lafage, à Perpignan (Pyrénées-Orientales), a relooké son vin à indication géographique protégée côtes catalanes et précise trois mentions sur le facing : « carignan », « vieilles vignes » et « vin d'altitude ». La jeune femme compte bien partir à l'attaque de l'export avec sa cuvée Tesselae. 80 % de sa commercialisation s'effectue déjà à l'étranger. Pendant que nos concurrents chiliens n'hésitent pas à planter du carignan, les producteurs du Midi sont bien décidés à mettre en avant leur longue expérience du sujet.

Prix de vente au caveau : 8 € TTC le col.

Des cépages réhabilités Barbera à l'affiche

François-Régis Boussagol, propriétaire du château Saint Jean de Conques, à Quarante (Hérault), est producteur de barbera, le cépage italien à l'origine de l'asti. Ce viticulteur l'affiche sur ses étiquettes de vin de France depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle Organisation commune du marché du vin.

Ce joli nom de cépage est d'ailleurs venu se rajouter à sa gamme de vin IGP pays d'Oc qui comporte déjà neuf autres variétés, dont muscat sec, rolle… L'envie de découvrir un cépage rarissime en France a poussé plus d'un visiteur à s'arrêter sur le stand. Une expérience étonnante.

Prix de vente au caveau : 6 € TTC le col.

Des cépages réhabilités Colombard revisité

Après la sortie de l'« Original Malbec » l'an passé, le négociant Rigal (groupe Advini), réaffirme sa volonté de mettre en avant des cépages typiques du Sud-Ouest et lance « Il était une fois : Le Colombard ». Ce pur cépage cible le circuit traditionnel français et l'export. Mise à part la bague à vis, résolument moderne, le packaging joue sur les codes de l'authenticité (bouteille en verre couleur antique, étiquette en papier tintoretto…). Un mélange sympathique qui sonne comme une renaissance de l'ancien.

D'ailleurs, Véronique Dausse, responsable marketing, confirme : « Nous voulons remettre au goût du jour des cépages ancestraux qui sont peu connus du grand public. »

Prix de vente conseillé : environ 7 € TTC.

Les petits degrés affichent leurs arguments Belle suite logique

Il n'y a pas de développement durable sans prise en compte de l'aspect sociétal de la consommation de vin. La santé du consommateur fait partie de la logique. C'est pourquoi nous avons voulu un vin à faible degré. Comme nous sommes engagés dans la charte Protect Planet, nous ne voulions pas de désalcoolisation », explique Philippe Fabre, le directeur technique de la cave Anne de Joyeuse, à Limoux (Aude). Pour obtenir des vins de qualité à 10,6° maximum et sans sucre résiduel, tout est passé au peigne fin : le choix des cépages, le rendement, le type de sol, les clones…

La gamme Social Club, dont la capsule est à vis, est composée de trois IGP Oc. Elle cible le secteur traditionnel français et l'export.

Prix de vente conseillé : 3,30 € TTC, le col.

Les petits degrés affichent leurs arguments Pilote de vignes

Pierrick Harang, œnologue de formation, est négociant vinificateur à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales). Il lance une gamme de vin à 11° naturels en IGP pays d'Oc. Le « Mini White » est un bi-cépage viognier sauvignon, le « Mini Rosé » est 100 % cinsault et le « Mini Red » est 100 % merlot. « Je travaille en partenariat avec trois producteurs. Pour faire des vins à 11° maximum, il me faut des raisins mûrs à 10°5. Cela suppose un vrai pilotage de la vendange. Il faut notamment éviter tout stress hydrique », explique le jeune homme.

Prix de vente conseillé : entre 3,50 € et 4 € la bouteille.

Les petits degrés affichent leurs arguments Soixante-cinq calories par verre

Alors que la question de l'affichage des calories sur l'étiquette des vins agite le monde viticole français, les domaines Auriol, basés à Lagrasse (Aude), ont décidé d'en faire un argument de vente. Leur gamme So Light signifie « si léger ». Il s'agit de trois vins de France désalcoolisés. Ils font 9° maximum et contiennent 6 g de sucre par litre. Sur la contre-étiquette, le négociant a précisé qu'un verre de 11 cl représente 65 calories. « Nous sommes inscrits dans un programme d'expérimentation », précise Nicolas Dutour, l'œnologue. La gamme So Light vise la grande distribution française et européenne. Elle a été mise au point après une enquête effectuée lors du dernier Vinexpo qui avait montré une demande pour ce type de produit.

Prix de vente conseillé en linéaires : entre 4 et 5 € TTC le col.

Et si la femme était l'avenir du vin… Pré-ouverture en fanfare

 © C. CRUELLS/WWW.PHOTOCOMMUNICATION.COM

© C. CRUELLS/WWW.PHOTOCOMMUNICATION.COM

Il y avait foule, la veille du salon, à la soirée de lancement des Vinifilles au Jam, lieu culte des amateurs de musique jazz et rock à Montpellier. Les dix-huit femmes vigneronnes du Languedoc regroupées dans cette association recevaient leurs clients, prospects, journalistes… Une ambiance conviviale et chaleureuse à l'image de ces viticultrices qui se définissent comme « adeptes du plaisir de leur métier, belles, rebelles, gourmandes, sociables et dynamiques ! » Leur association a pour fonction première de leur permettre de se retrouver pour échanger sur leur métier. « Et si la mise en avant de cette touche féminine nous aide à vendre notre vin, c'est tant mieux ! »

Et si la femme était l'avenir du vin… Eternelle Favorite

Adeline de Barry dédie ce rosé aux femmes. « J'en ai eu l'idée au retour d'un voyage au Japon, voilà un an, expose la propriétaire du château de Saint-Martin (Var). Je me suis aperçue que les femmes doivent mener de front vie privée et professionnelle, en Europe comme en Asie. Quand j'ai envie de déconnecter, j'écoute de la musique en dégustant un verre de rosé. C'est ce qui m'a conduit à élaborer ce vin. Il possède un profil élégant, fin et très aromatique. » Elle le commercialise à l'export, dans les bars branchés, et en France, au caveau. A la cave, il est vendu 13,65 € TTC.

Et si la femme était l'avenir du vin… Entre femmes

Maria Mazzocco est gérante du domaine de Sauzet (Hérault). Cette pétillante jeune femme a lancé une cuvée spéciale Madame. Sur l'étiquette, elle interpelle la consommatrice pour lui expliquer qu'elle, femme vigneronne, a fait ce vin, spécialement pour elle, femme consommatrice. Il s'agit d'un IGP d'Oc rouge destiné à la grande distribution et vendu 5,80 € TTC en cave.

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