Elie Bouvier, propriétaire du château de Romilhac, à Narbonne, n'est pourtant pas hostile au photovoltaïque.
« C'est une production d'énergie écologique. Je suis plutôt pour », confie ce viticulteur, bientôt septuagénaire. Malgré cela, il vient d'engager un bras de fer avec ERDF. Motif de son courroux : les quelque 95 000 m2 de panneaux photovoltaïques installés par l'électricien sur une vingtaine d'hectares aux portes de son domaine. « L'étude d'impact a pris en compte des sites distants de 10 à 15 km comme le canal du Midi ou le piémont des Corbières, mais elle ne dit pas un mot sur mon domaine. Mes fenêtres donnent sur l'envers de ces panneaux. C'est tout noir, on dirait un champ brûlé. J'étais en pourparlers pour la vente du domaine. Mes acheteurs potentiels sont repartis sur le champ quand ils ont vu cet environnement. » Elie Bouvier réclame des solutions pour masquer cette « marée noire » ou, à défaut, des indemnités pour compenser le préjudice esthétique. Une tentative de conciliation avec ERDF devait avoir lieu le 6 mai.