Trois mois après les inondations qui ont frappé le Var, le 15 juin dernier, la cellule de crise recense 191 exploitations viticoles sinistrées dans une trentaine de communes. Côté superficie, 890 hectares subissent une perte de fond ou de récolte, soit 3 % du vignoble départemental.
Début septembre, les travaux de remblaiement dans les vignes étaient achevés. Mais « les vendanges, dans ce secteur, n'ont pas encore commencé, mentionne Thierry Savio, conseiller à la chambre d'agriculture. L'état sanitaire est correct. » L'incertitude tient surtout aux grappes limonées. Selon leur état, elles seront éliminées ou vendangées à part, avec des vinifications adaptées.
Par ailleurs, les viticulteurs attendaient que la commission nationale des assurances en agriculture fixe le montant des indemnisations. Elle devait se réunir le 7 septembre.
Sur l'île de Ré, la tempête Xynthia de fin février dernier a inondé 150 ha de vignes avec de l'eau salée. Depuis, le sel, enfoui jusqu'à 60 cm dans les sols, intoxique ces parcelles.
Les réunions au sujet de l'indemnisation des viticulteurs se succèdent, sans résultat. Fin août, les pouvoirs publics ont proposé 13 000 €/ha pour les vignes mortes, dont seulement 35 % à la charge de l'Etat et le reste n'étant pas financé avec certitude ! Or, les viticulteurs estiment la valeur d'un hectare de vigne entre 20 000 et 30 000 euros. En l'absence de solution convenable, plusieurs exploitations sont menacées.