« Le vin est passé de produit populaire consommé quotidiennement, à un produit de réception. » C'est par ce constat amer que Caroline Blot, de FranceAgriMer, clôt son exposé sur l'évolution de la consommation de vin dans l'Hexagone.
En 2010, 64 % des Français n'en boivent pas pendant les repas ordinaires, contre 56 % en 2005. En revanche, 63 % en consomment lors d'un repas amélioré avec des invités.
Encore plus inquiétant, per capita, la consommation est tombée à 49,9 litres en 2008, soit 5 % de moins qu'en 2006. Pour mémoire, en 1975, elle était de 104 litres par an et par habitant ! L'une des explications de cette chute continue est l'augmentation du nombre de consommateurs occasionnels.
En 2005, ils représentaient 41 % des Français. En 2010, ils sont 45 %. Et cela au détriment des consommateurs réguliers, qui ont perdu quatre points en cinq ans. En 2010, ils ne sont plus que 17 %. Petite lueur, le pourcentage de non-consommateurs est stabilisé à 38 %.
L'opinion de nos concitoyens sur la dive bouteille n'est guère plus encourageante : ils sont de moins en moins nombreux à penser que le vin est bon pour la santé. Ils étaient 62 % en 2005 à partager cette opinion. Ils ne sont plus que 58 % en 2010. Et pour seulement 48 % d'entre eux, une consommation modérée peut prévenir certaines maladies.
Le travail de sape des hygiénistes semble porter ses fruits. A la filière de faire valoir ses arguments.