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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rouges : L'appellation Cahors reprend des couleurs

Aude Lutun - La vigne - n°223 - septembre 2010 - page 62

Le cours du vrac est à 90 €/hl, niveau non atteint depuis plus de six ans. La trésorerie des viticulteurs reste très tendue, mais l'heure est à la confiance.

Le 8 juin dernier, les vignerons de Cahors ont obtenu du négoce que les échanges en vrac s'établissent dans une fourchette de 90 à 100 euros par hectolitres. De fait, le cours moyen du mois d'août s'élève à 90,50 euros par hectolitres, alors qu'il ne dépassait pas 80 €/hl en avril.

« L'engagement a été tenu, se félicite Jean Labroue, président du collectif des vignerons à l'origine de cet accord. Les vignerons ne cèdent pas sous cette fourchette et la petite récolte qui s'annonce devrait permettre au cours de se maintenir, voire de progresser. Nous sommes encore en dessous du coût de production. Les prochaines semaines seront décisives, mais on peut déjà se réjouir d'être parvenu à mettre tous les opérateurs autour d'une table, ce qui n'était pas arrivé depuis des années. »

La prochaine réunion pour faire le point se tient le 20 septembre. « L'heure est à l'optimisme, même si cela reste difficile, témoigne Jean-Marie Sigaud, viticulteur et co-président de l'interprofession. Les relations avec le commerce sont vives mais bonnes et on observe un rapprochement entre le négoce et la viticulture via des partenariats. »

Alain Janicot, président du syndicat du négoce, se réjouit lui aussi « du redressement du Cahors. Les cours progressent lentement vers les 100 €/hl. Nous prévoyons une récolte de 120 000 à 130 000 hl, alors que nos sorties sont de 170 000 hl. Tout le monde veut redresser l'appellation. Il faut absolument que Cahors sorte du marché des premiers prix ».

Jérémy Arnaud, directeur marketing de l'interprofession, estime que Cahors vit une campagne de transition : « Les fondamentaux de l'AOC sont sains, le stock reste faible avec les petites récoltes qui s'enchaînent et la dynamique export est enclenchée. Il y a de l'espoir à Cahors… »

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