Retour

imprimer l'article Imprimer

NOUVEAUTÉS - À L'ÉPREUVE DU TERRAIN

Avec l'amortisseur Vignetinox, les fils releveurs sont toujours tendus

CLARA DE NADAILLAC - La vigne - n°223 - septembre 2010 - page 71

PALISSAGE L'Italien Vignetinox commercialise un tendeur de fils releveurs, destiné à remplacer les chaînettes et les tire-chaînes. Les premiers utilisateurs le trouvent difficile à installer, mais efficace.

Le produit : le tendeur Vignetinox ressemble à un amortisseur à ressort. Il comporte un système d'accrochage, un ressort, un rouleau de fixation des fils releveurs et une clavette de blocage. Il s'emploie de préférence avec des fils inox ou des fils en aciers à faible taux d'allongement.

Le fonctionnement : on fixe le tendeur sur le piquet de tête à la hauteur où doivent être établis les fils releveurs. En hiver, on descend ces fils et on les bloque en position basse grâce à des crochets, placés sur les piquets intermédiaires. Au printemps, on les remonte.

Ils se tendent automatiquement. Un tendeur est nécessaire pour deux cents mètres de palissage. Au-delà, il faut en disposer un à chaque extrémité du rang.

L'intérêt : selon le fournisseur, l'amortisseur permet de gagner du temps lors du relevage, car on n'a plus à tendre les fils. De plus, il absorbe les chocs dus aux travaux mécaniques et au vent, et les fils restent toujours tendus.

Le prix : environ 9 à 10 € HT par unité, suivant le type de piquet.

Contact : SVPM, à Luynes (Bouches-du-Rhône).

Tél. : 04 42 60 95 41.

Le Point de vue de

Fabrice Arcari, régisseur du Château La Galinière, à Châteauneuf-le-Rouge (Bouches-du-Rhône)

« Plus besoin de mettre des agrafes »

Fabrice Arcari, régisseur du Château La Galinière, à Châteauneuf-le-Rouge (Bouches-du-Rhône)

Fabrice Arcari, régisseur du Château La Galinière, à Châteauneuf-le-Rouge (Bouches-du-Rhône)

« J'ai installé des tendeurs Vignetinox sur deux hectares au printemps. C'est un outil très intéressant, grâce auquel les fils releveurs sont toujours en tension. Leur installation sur les piquets en bois est un peu pénible au départ et plus longue que sur des piquets acier, mais on prend vite le coup de main. Mes piquets intermédiaires sont des Profil Alsace. Ils sont pourvus d'encoches pour bloquer les fils en position basse, haute ou intermédiaire.

Avec les tendeurs, on peut placer les fils releveurs à la hauteur souhaitée, ce qui est bien. Ces tendeurs représentent un investissement non négligeable, mais je m'y retrouve en main-d'œuvre puisqu'il n'y a plus besoin de tendre les releveurs, ni de mettre des agrafes.

En revanche, cela n'occasionne pas de gain de temps lors du relevage à proprement parler, puisqu'il faut sortir les fils des encoches et les lever. »

Le Point de vue de

Alexis Albertini, œnologue au Clos d'Alzeto, à Sari-d'Orcino (Corse-du-Sud)

« Vu le coût, je ne pense pas poursuivre l'expérience »

Alexis Albertini, œnologue au Clos d'Alzeto, à Sari-d'Orcino (Corse-du-Sud)

Alexis Albertini, œnologue au Clos d'Alzeto, à Sari-d'Orcino (Corse-du-Sud)

« Nous avons installé des amortisseurs de Vignetinox sur cinquante ares, histoire de les tester. Mes rangs font environ 500 mètres de long. J'ai donc placé un tendeur à chaque extrémité. Mais je n'ai pas été convaincu par le système. La fixation des fils releveurs sur les amortisseurs n'est pas du tout évidente. Cette étape mériterait une notice explicative détaillée. Les deux fils releveurs se fixent en même temps sur l'amortisseur. Or, ils ne sont jamais parfaitement de la même longueur. Il est donc extrêmement difficile d'arriver à bien tendre séparément les deux côtés. En revanche, l'amortisseur fonctionne très bien. Il facilite l'opération de relevage et évite que les fils tirent trop sur les piquets. Cela dit, je n'ai pas constaté de gain de temps significatif et vu le surcoût engendré, je ne pense pas poursuivre l'expérience sur le reste de l'exploitation. »

Le Point de vue de

Frédéric Béchard, chef de culture au Château La Coste, au Puy-Sainte-Réparade (Bouches-du-Rhône)

« Pas le droit à l'erreur à l'installation »

Frédéric Béchard, chef de culture au Château La Coste, au Puy-Sainte-Réparade (Bouches-du-Rhône)

Frédéric Béchard, chef de culture au Château La Coste, au Puy-Sainte-Réparade (Bouches-du-Rhône)

« Cet automne, nous avons équipé nos jeunes vignes de tendeurs Vignetinox. Nous avons réalisé cet essai sur dix hectares. Nos rangs font moins de 200 mètres, nous avons donc mis les ressorts à une seule extrémité. La pose ne prend pas un temps excessif, mais il y a tout de même quelques améliorations à apporter.

Nos piquets de tête sont en bois. Nous y fixons les amortisseurs à l'aide de colliers que l'on serre autour d'eux avec un dispositif anti retour. Une fois en place, nous ne pouvons donc plus les défaire. Il n'y a pas de place pour l'erreur. Il faut les positionner du premier coup à la bonne hauteur. Ce n'est pas ce qu'il y a de mieux. En revanche, la solidité du matériel ne pose pas de problème et le prix n'est pas excessif comparé aux autres tendeurs de type Gripple ou autre. »

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :