Un Français, âgé de 46 ans, qui gagne plus de trois mille euros nets par mois, consommant du vin au moins une fois par semaine, circulant en auto. Tel est le portrait type de l'œnotouriste. Atout France, l'agence de développement touristique de la France, vient de publier les résultats de sa seconde enquête sur le tourisme viti-vinicole, la première datant de 2001. Au final : une centaine de pages pour comprendre qui visite le vignoble, ce qu'il recherche, quels sont les atouts et les handicaps de l'offre française (1). Sur cent personnes venues découvrir le vignoble français, trente-neuf viennent de l'étranger. Deux nationalités prédominent : les Belges et les Britanniques.
104 euros d'achat de vin
Côté budget, l'enquête évalue en moyenne à 209 euros, par séjour, les dépenses des visiteurs sur le poste « vin ». Plus précisément, l'œnotouriste consacre 104 euros à l'achat de vin proprement dit, 70 euros à la consommation de vins dans les bars et restaurants, 14 euros pour des stages et 15 euros pour les musées et boutiques liés au secteur. Deux types de régions œnotouristiques coexistent. Les régions dites classiques (Alsace, Aquitaine, Bourgogne, Champagne), où le vin joue un rôle déterminant dans le choix de la destination et les régions d'œnotourisme diffus : Paca, Languedoc-Roussillon, Val-de-Loire, Rhône-Alpes. On s'y rend pour le climat, le patrimoine ou la nature. La découverte du vin est un complément possible. « Cette distinction fonde le caractère unique de l'œnotourisme français », selon les auteurs de l'étude.
(1) « Tourisme et vin. Comment rester compétitif ? », 45 €. Tél. Atout France : 01 40 96 70 00.