Quels sont les atouts et les faiblesses de l'offre française d'œnotourisme ? Que veulent les œnotouristes ? Pour répondre à ces questions Atout France, l'agence du développement touristique français, et les professionnels du vin et du tourisme de huit régions (Alsace, Aquitaine, Bourgogne, Champagne, Rhône-Alpes, Val de Loire, Languedoc-Roussillon et Provence) ont engagé une étude à l'été 2009. Ils ont déposé des questionnaires dans les caves et les offices du tourisme auxquels les visiteurs ont pu répondre librement.
L'enquête doit paraître en septembre, mais Inter-Rhône et Inter Loire ont déjà communiqué sur leurs résultats. La clientèle reste en majorité française, elle constitue 60 % des répondants. Mais en 2001, année de la première enquête d'Atout France, les Français représentaient 67 % des œnotouristes. C'est donc le signe d'une progression des étrangers.
Un visiteur aisé
Le pouvoir d'achat des œnotouristes est élevé : 60 % ont un revenu mensuel net supérieur à trois mille euros. Le bouche à oreille et internet sont leurs sources d'information privilégiées dans le choix des sites à visiter. Dans le détail des statistiques, il apparaît des différences d'une région à une autre. Les principales nationalités intéressées par la vallée du Rhône sont les Belges (11 % des visiteurs), puis les Anglais, les Américains et les Néerlandais (représentant 7 % chacun). La clientèle britannique est plus présente en vallée de la Loire. Elle pèse 19 % des visiteurs.
Le panier moyen d'achat de vin lors d'une visite de cave en vallée du Rhône est de 115 euros TTC, soit plus que la moyenne nationale qui se situe à 104 euros. En Val de Loire, la dépense moyenne est plus modeste : 88 euros. Autant d'enseignements qu'il va falloir s'approprier…