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« En fixant les rendements en primeur à 25 hl/ha, nous avons mis l'offre et la demande en adéquation », déclare Gérard Presle, président de l'ODG des AOC Beaujolais et Beaujolais-Villages. Pour ce responsable, cette décision prise voici plusieurs semaines constitue la meilleure assurance de tenue des prix. La production souhaite voir les cours revenir au niveau de 2004, soit 164 et 175 €/hl. Elle en a fait part au négoce. Début octobre, les choses semblaient bien parties…
« On vient d'enregistrer notre premier contrat à 170 €/hl de beaujolais nouveau avec un négociant régional. Les villages se négocient autour de 180 €/hl », confie un président de cave coopérative qui souhaite rester anonyme.
Fin septembre, environ soixante-dix viticulteurs partenaires de caves et vignobles du Beaujolais ont traiter un précontrat avec un négociant portant sur environ 10 000 hl avec un prix de 165 €/hl, plus ou moins 10 %. Beaucoup de ces producteurs n'avaient pas de négociants jusqu'à présent. L'Union viticole du Beaujolais a servi d'intermédiaire.
Autre signe porteur d'espoir : « Les premiers vraqueurs ont acheté à 150-155 €/hl des vins qui n'étaient pas encore goûtables. D'habitude, ces opérateurs enlèvent la marchandise à 110 €/hl », note le courtier Olivier Richard.
Reste à savoir si ces cours de début octobre vont tenir… Beaucoup y croient, notamment parce que les vendanges ont été tardives, ce qui va concentrer la campagne des primeurs entre le 1er et le 15-20 octobre. Cela pourrait empêcher mécaniquement la traditionnelle chute des cours.
« On pourrait même connaître des problèmes de délais d'approvisionnement, note Olivier Richard. Certaines bonnes caves pourraient ainsi faire monter les prix. »
