Depuis septembre 2008, la Champagne organise une opération pilote de récupération des emballages vides de produits œnologiques et d'hygiène (EVPOH). Toute la filière est impliquée : les vinificateurs, les laboratoires d'œnologie, les distributeurs, Adivalor et l'interprofession (CIVC).
« De septembre 2008 à mars 2010, nous avons collecté treize tonnes de déchets sur quinze points de collecte, précise Marie-Noëlle Hamoudi-Viaud, coresponsable de ce projet au CIVC. Nous estimons que cela correspond à un taux de collecte de 23 %. Nous avons redémarré l'opération en septembre sur 46 sites couvrant toute la Champagne. Nous devrions suivre une évolution similaire à celle du taux de collecte des emballages vides de produits phytosanitaires (EVPP). Au début, seuls 20 % des EVVP étaient collectés. Dix ans après, ce taux dépasse les 80 %. »
Coût de 0,03 euro le kilo ou le litre
Les négociants et les grandes caves coopératives ont déjà mis en place leur propre système d'élimination des emballages. Le CIVC et Adivalor visent donc les opérateurs non équipés. Le coût de la collecte et du traitement vient de passer de 0,02 à 0,03 euro le kilo ou le litre. Ce sont les utilisateurs des produits qui l'assument lors de leurs achats. Ensuite, Adivalor facture les enlèvements et les traitements à chaque distributeur.
« En Champagne, c'est assez simple de collecter les emballages de produits œnologiques, car deux grands laboratoires représentent une très grande partie du marché, souligne Marie-Noëlle Hamoudi-Viaud. La tâche est plus difficile pour les produits d'hygiène distribués par de nombreux acteurs, difficiles à fédérer. »