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Depuis deux ans, les magnums de rosé font un tabac l'été dans les bars de plages en Provence. Même les plus branchés que sont le Club 55 à Ramatuelle, le Quai Ouest à Saint-Laurent-du-Var ou La Voile rouge à Saint-Tropez succombent.
Ces établissements accueillent une clientèle de jeunes, entre 25 et 35 ans, fêtards et huppés. « Le rosé y est très à la mode, expose Nicolas Boucherot, responsable commercial du Domaine d e la Croix à La-Croix-Valmer. J'ai d'abord proposé nos côtes-de-provence en 75 cl. Puis, l'an passé, j'ai présenté nos magnums. »
Un format qui génère une marge supérieure
Ce conditionnement a fait mouche. Il cadre avec l'esprit festif et convivial de ces établissements où les jeunes viennent en groupe et commandent un magnum pour toute leur bande plutôt que deux bouteilles.
Le domaine de la Croix vend ses magnums dans 45 bars de plages de la côte méditerranéenne, ainsi que dans quelques lieux similaires de la côte Atlantique. Cette année, la demande a dépassé l'offre. « Nous avons embouteillé 5 000 magnums. Fin août, nous étions en rupture. Nous allons doubler les quantités l'an prochain. »
En plus d'être dans la tendance, le format génère une marge supérieure à sa petite sœur de 75 cl. Le domaine la Croix vend ses magnums 5 à 10 % de plus que l'équivalent de deux bouteilles de 75 cl, soit entre 12 et 15 euros. Les plagistes y trouvent leur compte : sur la presqu'île de Saint-Tropez, ils les revendent entre 80 à 100 €/col ! Mais, Nicolas Boucherot n'est pas le seul à exploiter le filon. « Il faut se démarquer », indique-t-il. Ainsi, il a lancé Irrésistible, son second vin, dans une bouteille bourguignonne ventrue entourée d'une étiquette transparente. A l'intérieur, le vin affiche un profil rond, frais et gourmand.
A l'inverse, sa cuvée haut de gamme est d'avantage sur l'élégance et embouteillée dans une bordelaise. « Le contenant doit correspondre au contenu, défend-il. C'est la condition pour que le client s'en souvienne et en commande de nouveau. » Aujourd'hui, une nouvelle niche se dessine, le jéroboam. La demande germe depuis l'été dernier.
